Le Journal de Quebec

GRANDIR DANS LA DÉFAITE

Jean-françois Chaumont

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Claude Julien n’a rien d’un homme insensible. Il traverse une gamme d’émotions depuis le début de cette saison misérable. Mais son humeur peut changer rapidement.

Après le blanchissa­ge de 4 à 0, samedi, contre les Maple Leafs à Toronto, Julien cachait très mal sa frustratio­n et sa déception. L’entraîneur en chef du Canadien avait une attitude différente à sa sortie d’une autre prestation gênante et d’un autre jeu blanc, cette fois de 2 à 0 contre les Panthers de la Floride, lundi, au Centre Bell. Julien ressemblai­t à un entraîneur résigné, sachant qu’il n’y avait pas de miracles possibles avec les joueurs sous sa gouverne.

À quelques heures du départ de l’équipe pour Pittsburgh, Julien a reconnu son désarroi, mais il a encore une fois rappelé les nombreux blessés pour défendre la triste fiche de l’équipe.

« C’est une saison difficile, a-t-il dit d’entrée de jeu. Nous savions que nous aurions des hauts et des bas avec les changement­s au cours de l’été. Nous pouvions prédire des moments pénibles, mais pas au point que nous connaisson­s aujourd’hui.

« C’est plus lié à des choses que nous ne pouvons pas contrôler, a-t-il poursuivi. Tu perds Shea Weber pour la saison, le plus gros morceau de ta défense. Pour Carey, c’est la même chose. Il a été deux fois blessé, c’est difficile pour lui de retrouver son synchronis­me. Maintenant c’est Pacioretty, Danault, etc. Ils sont tous des joueurs importants : deux attaquants des premiers trios, ton meilleur défenseur, ton meilleur gardien. Ç’a été difficile parce que nous demandons à des joueurs d’en faire plus qu’ils sont capables. C’est difficile parce que tu dois comprendre la situation, mais d’un autre côté, tu regardes la situation et tu te dis que ça leur donne une chance d’acquérir de l’expérience plus rapidement. Tu espères que ça va rapporter des dividendes à l’avenir. »

UN PARALLÈLE AVEC HAMILTON

Julien a reculé loin dans ses souvenirs pour retracer une saison qui ressemblai­t à celle de cette année. Il a parlé de ses débuts chez les profession­nels en 2000-2001.

« La seule que je peux comparer, c’est ma première année derrière le banc à Hamilton, avec les Bulldogs. Nous étions le club-école des Oilers d’edmonton. Nous n’avions pas une grosse équipe cette saison-là, mais je peux dire que c’est la saison au cours de laquelle j’ai le plus grandi.

« Dans les moments difficiles, t’apprends beaucoup sur toi-même et sur les gens

« DANS LES MOMENTS DIFFICILES, T’APPRENDS BEAUCOUP SUR TOI-MÊME ET SUR LES GENS DE TON ENTOURAGE » – Claude Julien

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