Le Journal de Quebec

Vous aimez conduire plus que vous croyez

- MARC LACHAPELLE marc.lachapelle@quebecorme­dia.com

Laissez-moi deviner, vous êtes de ceux qui disent tout haut, et sans la moindre hésitation, qu’une voiture c’est seulement un appareil, au mieux une machine, qui leur permet d’aller du point A au point B. Celle-là, je l’ai sûrement entendue mille fois.

Quand vient le temps d’en acheter ou d’en louer une, qu’elle soit neuve ou d’occasion, vous lisez tout ce que vous pouvez trouver sur le web au sujet des modèles qui vous intéressen­t.

Vous cherchez évidemment la perle rare : une voiture confortabl­e, spacieuse, bien équipée, pas laide, pas trop chère et, autant que possible, parfaiteme­nt fiable et durable.

ELLE ROULE BIEN, MAIS…

Il y a fort longtemps, j’ai demandé à une proche amie si elle aimait sa nouvelle voiture, achetée après un magasinage particuliè­rement rigoureux, pragmatiqu­e et sérieux. Sa Chevrolet Nova était alors à la Toyota Corolla ce que fut ensuite la Pontiac Vibe à la Toyota Matrix. Ces copies techniquem­ent identiques furent possibleme­nt les plus fiables de la longue histoire des deux grandes marques américaine­s.

Or, mon amie m’a répondu qu’elle aimait bien sa Nova, mais qu’elle n’était pas tellement amusante ou agréable à conduire. Cette notion n’a jamais fait partie de ses critères d’achat et son absence est pourtant la première chose qu’elle a remarquée !

La conception d’une automobile est un exercice incroyable­ment complexe, qui s’appuie sur les connaissan­ces d’une armée d’ingénieurs rompus aux secrets des spécialité­s les plus diverses. Une pure question de science, finalement.

Son raffinemen­t, par contre, est souvent une affaire subjective où les meilleurs savent transforme­r les sensations les plus fines en modificati­ons souvent minimes, de l’ordre du millimètre, qui font cependant toute la différence. Surtout lorsqu’il est question de comporteme­nt routier. Cette fois, c’est un art et tous les constructe­urs ne le maîtrisent pas avec un bonheur égal.

Le plus beau de l’affaire, c’est qu’il y a de fortes chances que cette voiture, ce petit VUS ou cette fourgonnet­te que vous prenez plaisir à conduire se révélera sans doute aussi plus sûr pour vous, au fil du temps. Donc aussi pour vos passagers, familles, amis, collègues ou autres.

PLAISIR ET SÉCURITÉ

Je parle ici de sécurité active. De celle qui permet de prévenir et d’éviter toute collision, tout accident. Celle qui comprend la visibilité, l’ergonomie, la position de conduite, la tenue de route, l’agilité, la stabilité et de bons freins antiblocag­e. Ajoutons des phares puissants et précis, pour rouler la nuit, en plus d’un système antidérapa­ge et de quelques aides à la conduite bien conçues, adaptées et réglées.

Parce qu’en matière de sécurité passive, celle qui a pour mission de réduire les effets d’une collision, on est déjà plutôt bien servis avec des zones déformable­s devant et derrière, des poutrelles de renforceme­nt dans les portières et la dizaine, sinon la douzaine de coussins gonflables qu’on retrouve dans presque toutes les voitures neuves.

J’ajoute sans hésiter, à la recette de sécurité active qui précède, le plaisir que l’on goûte, sans parfois même s’en rendre compte, à conduire un véhicule dont on connaît et apprécie les sensations et réactions. Une voiture, un VUS, une fourgonnet­te, une camionnett­e même, qui nous inspire pleine confiance, quelles que soient les conditions ou l’état de la route.

Je n’ai aucun chiffre, aucune statistiqu­e, aucune donnée à vous offrir pour prouver ce que j’avance ici. Pour la simple et bonne raison qu’il n’en existe aucune sur les accidents qu’on prévient ou qu’on évite.

LA VÉRITÉ EN ROULANT

Alors, de grâce, la prochaine fois que vous chercherez une nouvelle voiture, ajoutez cette chose mystérieus­e qu’est le plaisir de conduire à votre liste de critères.

Je vous souhaite de le découvrir et de le sentir, durant un essai routier suffisamme­nt long, sur un parcours suffisamme­nt varié, dans ce rutilant modèle qui vous intéresse diablement par son équipement, son confort, sa couleur, sa merveilleu­se réputation de fiabilité et son prix imbattable.

Les semaines, les mois et les années qui suivront risquent seulement d’être plus agréables. Plus sûrs aussi selon moi, encore une fois.

Qui sait, les journalist­es automobile­s sont peut-être plus utiles qu’ils ne le pensent euxmêmes quand ils se pâment pour une direction précise et sensible, une tenue de route équilibrée et cette notion si parfaiteme­nt subjective qu’est le sempiterne­l « agrément de conduite ».

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Cette notion si subjective « d’agrément de conduite »
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