Une autre statue du saint frère André volée
Il s’agit d’un deuxième crime du même genre
Pour la deuxième fois en quelques années, la municipalité natale du saint frère André en Montérégie s’est fait dérober une statue à l’effigie du religieux le plus connu du Québec.
« Souvent, quand il y avait des chapeaux ou des mitaines sur la statue, on ne s’en faisait pas trop. Mais là, nous sommes plusieurs à être vexés au village », se désole Raymond Granger, marguillier pour la paroisse.
Alfred Bessette, mieux connu sous le nom de frère André, est originaire de Mont-saint-grégoire.
D’après M. Granger, la statue grandeur nature fait partie d’un monument plus vaste érigé en 1945 sur le terrain où était située la maison qu’il a habitée jusqu’à l’âge de quatre ans au carrefour du 3e Rang Nord et du rang du Grand Bois.
« Ça ne m’étonne pas, lance Gilles Proulx, passionné et fervent promoteur de l’histoire du Québec. Ce n’est pas un geste antireligieux, c’est du vandalisme ignare. C’est l’oeuvre de marginaux qui pensent pouvoir vendre le cuivre du bronze. »
Le chroniqueur du Journal rappelle que les cas de vols de plaques commémoratives ou de monuments sont malheureusement monnaie courante.
PAS LA PREMIÈRE FOIS
« Le buste de Paul Sauvé a été volé deux fois à Saint-eustache. À Montréal, il y a plusieurs plaques qui ont disparu, déploret-il. La surveillance n’existe pas. »
Sans compter le mystérieux larcin du coeur du frère André en 1973.
À Mont-saint-grégoire, un autre buste en fibre de verre d’alfred Bessette avait été volé en 2015. Il aurait été abandonné dans la neige par les malfaiteurs puisqu’il n’avait aucune valeur.
Selon le sergent Louis-philippe Bibeau de la Sûreté du Québec, la disparition de la statue a été rapportée samedi après-midi, mais daterait probablement de quelques jours.
Il a été impossible de connaître la composition de l’effigie, mais elle ne serait pas en cuivre selon les informations que Le Journal a pu obtenir.
Pour Raymond Granger qui a vu les deux disparitions de statues, le vandalisme du crucifix du cimetière et le vol des paratonnerres de l’église, le verdict est sans appel.
« C’est bien plus pour faire du mal qu’autre chose », soupire-t-il.