Lejournal mal accueilli chez les Oblats en France
STRASBOURG, FRANCE | Lorsque Le Journal a voulu demander à Joannes Rivoire pourquoi il fuyait la justice canadienne depuis 20 ans, un père oblat s’est montré violent envers le journaliste pour l’empêcher de lui parler.
« Monsieur Rivoire est innocent […] vous nous emmerdez », n’a pas hésité à crier Albert Littner, le père supérieur de l’établissement où se cache le père Joannes Rivoire, 87 ans.
À peine informé de notre arrivée sur place, le père Littner, qui a par la suite refusé de donner son nom, s’est dirigé vers le représentant du Journal, appuyant lourdement sa main sur l’épaule de celui-ci à plusieurs reprises.
« Vous ne connaissez pas M. Rivoire, vous ne lui parlerez pas », a-t-il affirmé.
L’homme a ensuite agrippé vio- lemment le bras du représentant du Journal, lorsque celui-ci a sorti son cellulaire de sa poche, visiblement par crainte que des images du lieu ne soient réalisées.
EXCUSES
Joint par téléphone quelques heures plus tard, le chef provincial des Oblats, Vincent Gruber, s’est excusé pour l’attitude du père supérieur de la maison strasbourgeoise et a indiqué que celui-ci pourrait être réprimandé.
« Je vous demande pardon de ce qui s’est passé et je suis confus de cette violence dont vous avez été l’objet », s’est excusé M. Gruber, pour les actions du responsable de l’établissement.
Le chef des Oblats français a aussi confié au Journal être convaincu que Joannes Rivoire avait déjà posé des gestes sur des mineures ( voir texte principal) et a assuré que les déplacements du vieil homme étaient strictement encadrés.
VIOLENCE
Questionné sur le fait que le père supérieur Littner, chargé notamment de surveiller les allées et venues de Joannes Rivoire, ait clamé devant nous l’innocence de l’ancien missionnaire, le chef des Oblats français a relativisé.
« Il a simplement voulu défendre un vieil homme, a répondu M. Gruber. Il a beau dire cela devant vous, c’est le premier à s’être assuré qu’aucun mineur ne puisse être en contact avec M. Rivoire. »