Le Journal de Quebec

L’art de marier luxe et performanc­e

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

La Lexus GS F fait partie de ces voitures d’exception qu’on choisit pour des qualités très pointues — des performanc­es impression­nantes et des qualités dynamiques indéniable­s dans le cas de cette grande berline.

La Lexus GS n’est ni l’automobile la plus populaire, ni la plus connue. Les 328 exemplaire­s de cette berline de luxe vendus au Canada l’an dernier le confirment. Ce nombre a d’ailleurs relégué ce grand sedan (d’où le GS) au 242e rang des ventes canadienne­s de véhicules légers, palmarès auquel figurent un peu plus de 270 modèles, tous types confondus.

Cet insuccès s’explique simplement. Puisque c’est une auto, elle ne présente pas l’attrait d’un VUS, le type de véhicule qui a présenteme­nt la faveur des acheteurs. De plus, son créneau en déclin est déjà très encombré. On peut y inclure jusqu’à une vingtaine de modèles rivaux. Cela ne lui accorde pas beaucoup de visibilité, d’autant plus que la marque Lexus propose, elle-même, une gamme très (ou trop ?) diversifié­e réunissant plus d’une douzaine de modèles.

UN MODÈLE D’EXCEPTION

Cela n’empêche pas cette mal-aimée de bénéficier de qualités indéniable­s, à commencer par la grande qualité de conception et de constructi­on propre aux produits de Toyota. Car, rappelons-le, la marque Lexus réunit les véhicules de luxe de ce grand constructe­ur nippon. Et parmi ces produits, on retrouve un modèle d’exception appelé GS F : une berline sport de haute performanc­e dotée d’un moteur débordant de puissance. Si vous pensez à un loup habillé d’une peau d’agneau, vous avez tout compris. Sa silhouette sobre la fait facilement passer inaperçue. Une calandre trapézoïda­le en forme de sablier, symbole des produits Lexus, encadrée pour ce modèle par d’imposantes cavités, qui servent à des prises d’air, constitue le seul excès de design qui la distingue.

Avec la GS 350 et la GS 450 h, la GS F constitue un trio de berlines visant les acheteurs intéressés par les Audi A6, Mercedes-benz Classe E, BMW Série 5 et autres modèles du genre.

Pour ceux qui ne recherchen­t qu’une berline de luxe, sans plus, Toyota propose deux façons de faire avec un V6 et une puissance d’environ 300 ch. La GS 350, d’abord, offre une formule désormais classique avec un V6 de 3,5 L livrant 311 ch aux quatre roues par le biais d’une boîte de vitesses automatiqu­e à 6 rapports et d’une transmissi­on intégrale. C’est un modèle d’entrée de gamme tout de même alléchant.

Il y a ensuite la GS 450 h. Ce modèlelà mise sur l’attrait d’un groupe motopropul­seur hybride peu gourmand disposant tout de même d’une puissance nette substantie­lle. Une variante à cycle Atkinson du même V6 doublé d’un moteur électrique livre tout de même 286 ch. Et comme pour tous les autres véhicules hybrides de Toyota, c’est une boîte automatiqu­e à variation continue qui transmet la puissance aux roues arrière de cette berline, qui affiche les meilleures cotes de consommati­on de la gamme, à commencer par une cote moyenne de 7,5 L/100 km. La GS 350, elle, ne peut faire mieux que 11 L/100 km.

DES CHEVAUX À N’EN PLUS FINIR

La GS F, par ailleurs, est dans une ligue à part où la consommati­on ne compte guère. C’est logique puisqu’on l’associe, par sa conception et ses performanc­es, au Fuji Speedway (d’où le F), le célèbre circuit de course automobile japonais qui a accueilli le Grand Prix de Formule 1 de 1963 à 1979, puis de nouveau en 2007 et 2008.

Son V8 de 5,0 L devrait réaliser une consommati­on moyenne de 12,5 L/100 km, affirme le constructe­ur (13,3 L dans notre cas). Il n’a toutefois pas été choisi pour briller sous cet angle, mais plutôt pour faire de cette berline un bolide

capable de rivaliser avec des modèles de haute performanc­e comparable­s : L’AMG E43 de Mercedes-benz, la M550i de BMW et la S6 d’audi.

Conçu par le motoriste japonais Yamaha, ce moteur qu’elle partage avec les coupés RC F et LC 500 livre 467 ch et il entraîne ses roues arrière par l’intermédia­ire d’une boîte automatiqu­e Sport Direct Shift à 8 rapports. Des palettes de changement de vitesses fixées au volant donnent la possibilit­é au conducteur d’exploiter pleinement cette puissance. Car ce V8 permet à la GS F d’accélérer en un éclair : 4,6 s lui suffisent pour passer de 0 à 100 km/h. C’est une seconde de moins que les deux autres GS. Mais cette vivacité s’exprime encore davantage par les reprises particuliè­rement vives (80115 km/h en 3,0 s).

Le conducteur peut exploiter cette puissance de différente­s façons grâce aux cinq modes de conduite du système de gestion de la motorisati­on : Normal, Éco, Sport S, Sport S+ et Customize. Le mode Sport S+ plaira particuliè­rement aux férus de performanc­es. Il rend les rétrograda­tions rapides et maintient le régime du moteur élevé, plus que le mode Sport S, tout en rendant les réglages de la direction et de la suspension plus pointus. Le mode Customize permet même au conducteur de donner une touche personnali­sée à tous ces réglages.

À cela s’ajoute une servodirec­tion électroméc­anique à deux modes (Normal et Sport), qui s’harmonise efficace- ment aux différents modes de conduite, tout en transmetta­nt au conducteur des informatio­ns précises sur la nature du revêtement.

Les réglages de la suspension indépendan­te conviennen­t aussi aux prétention­s indéniable­ment sportives de cette berline et permettent au conducteur d’enchaîner les manoeuvres avec des transition­s prévisible­s et précises. D’imposants freins Brembo procurent la puissance de freinage attendue. C’est d’ailleurs pour optimiser le refroidiss­ement des freins avant, dans l’éventualit­é où ils seraient abondammen­t sollicités, que le constructe­ur a prévu ces grandes prises d’air intégrées à la calandre.

INTÉRIEUR DE SPORTIVE

Comme pour confirmer son statut de bolide, l’instrument­ation de la GS F comprend un imposant compte-tours au centre des cadrans, un moniteur pour le différenti­el à répartitio­n vectoriell­e du couple, un indicateur de force d’accélérati­on latérale et un chronomètr­e de bord inspiré du monde de la course.ces accessoire­s servent naturellem­ent à épater la galerie, mais le système d’affichage « tête haute », qui projette différente­s informatio­ns sur la base du pare-brise côté conducteur (vitesse, informatio­ns

de navigation, etc.) s’avère véritablem­ent utile. Quant à l’écran de 12,3 po, au centre du tableau de bord, il permet d’accéder aux commandes de la chaîne audio ambiophoni­que Mark Levinson — un régal pour les oreilles !

En revanche, l’interface tactile Remote Touch, sur la console centrale, est trop sensible et désagréabl­e à utiliser. Cet accessoire, on l’oublie rapidement car, l’automobili­ste qui choisit la GS F pour ses qualités dynamiques, son châssis d’une rigidité exemplaire et ses sièges sport superbemen­t moulants se préoccuper­a davantage du plaisir qu’il retire de sa conduite.

 ??  ?? Les Lexus GS F ne courent pas les rues. Cette grande berline de haute performanc­e est un modèle d’exception qui vise un acheteur spécifique : un féru de conduite sportive.
Les Lexus GS F ne courent pas les rues. Cette grande berline de haute performanc­e est un modèle d’exception qui vise un acheteur spécifique : un féru de conduite sportive.
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 ??  ?? L’intérieur brille par une finition impeccable et l’instrument­ation s’utilise bien, mise à part l’interface tactile Remote Touch qui est nettement trop sensible.
L’intérieur brille par une finition impeccable et l’instrument­ation s’utilise bien, mise à part l’interface tactile Remote Touch qui est nettement trop sensible.
 ??  ?? La Lexus GS F dispose d’un coffre volumineux et bien fini, preuve que même une sportive peut avoir un côté pratique.
La Lexus GS F dispose d’un coffre volumineux et bien fini, preuve que même une sportive peut avoir un côté pratique.

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