Le Journal de Quebec

On veut toujours y croire

Les anciennes vedettes des Expos gardent espoir de revoir un club à Montréal

- Pierre Durocher l ∫ Pdurocherj­dm c pierre. durocher @quebecorme­dia.com

Un vent de nostalgie soufflera une fois de plus ce soir au Stade olympique alors qu’il y aura présentati­on de plusieurs anciens joueurs des Expos avant le match opposant les Blue Jays aux Cardinals.

Le public aura l’occasion d’applaudir des figures populaires des années 1990 telles que John Wetteland, Ken Hill, Jose Vidro et Darrin Fletcher ainsi que des joueurs des années 1970 comme Larry Parrish, Ellis Valentine et Chris Speier.

Une douzaine d’anciens joueurs ont participé hier à Laval au gala des célébrités Expos Fest permettant de recueillir des fonds pour combattre les cancers pédiatriqu­es, soit la fondation Kat D DIPG créée par Perry Giannias après que ce grand fan de baseball eut la douleur de perdre sa nièce de cinq ans, Catherine, des suites d’un cancer du cerveau.

Des centaines d’amateurs font la file pour obtenir des autographe­s de ces anciens joueurs qui souhaitent tous voir les Expos renaître un jour.

« Je sais que les années passent, mais j’entretiens toujours les mêmes espoirs que Montréal retrouve tôt ou tard son équipe de baseball, a dit Steve Rogers. Un déménageme­nt d’une franchise est toujours possible. Le changement à la mairie n’a pas d’importance puisque les investisse­urs potentiels sont toujours là. »

Ce que l’on sent en discutant avec ces joueurs qui ont porté les couleurs des Expos, c’est qu’ils veulent tous y croire, à ce retour du baseball à Montréal.

PLUS DE TRANSPAREN­CE, SVP

Le dossier de l’avenir des Rays de Tampa Bay est au point mort. Cette équipe attire les plus faibles assistance­s année après année et pourrait être forcée de déménager si un nouveau stade n’est pas construit à Tampa. Le commissair­e Rob Manfred ainsi que les propriétai­res des autres clubs pourraient perdre patience. On sait que Manfred n’envisage pas d’expansion avant que les dossiers de la constructi­on de stades à Tampa et à Oakland soient réglés.

« Il est grand temps que les autorités du baseball majeur se branchent et qu’elles fassent preuve d’une plus grande transparen­ce, a commenté José Vidro. Il faut être honnête envers les amateurs qui patientent depuis cinq ans. Il faut leur dire s’ils ont raison d’y croire ou non. Montréal mériterait plus de considérat­ion. »

PARRISH A ADORÉ JOUER À MONTRÉAL

Larry Parrish, qui a grandi dans une petite ville de la Floride (Haines City) avant de s’établir en Georgie, croit que le dossier des Rays ne peut plus continuer ainsi. « Il est très difficile d’attirer des spectateur­s au Tropicana Field à St. Petersburg. Si la constructi­on d’un stade sur le site d’ybor City ne débloque pas et que Montréal est prête à construire un stade au centre-ville, je ne vois pas ce qui empêcherai­t les Rays de déménager au nord. »

Parrish, un joueur de troisième but qui a connu d’excellente­s saisons avec les Expos à la fin des années 1970, ayant même été choisi dans l’équipe d’étoiles en 1979 avec une récolte de 30 circuits et de 82 points produits, n’avait pas mis les pieds à Montréal depuis 2012. Il a pu constater que l’engouement pour le retour des Expos a grandi.

« J’ai encore de la misère à croire que Montréal a perdu son équipe. Je n’ai que de bons souvenirs de Montréal et de mes années passées avec les Expos, a dit celui qui a pris sa retraite comme gérant et instructeu­r en 2015. Ce fut une formidable expérience et les Expos étaient une organisati­on de première classe. On aurait pu se retrouver à la Série mondiale trois années de suite, soit en 1979, 1980 et 1981. On n’était pas loin de constituer une dynastie. Les équipes qui ont éliminé les Expos ces années-là ont d’ailleurs remporté la Série mondiale chaque fois. »

John Wetteland affirme quant à lui que les Expos auraient battu les Yankees si la Série mondiale de 1994 n’avait pas été annulée en raison d’un conflit de travail.

« On formait de loin la meilleure équipe », se plaît-il à répéter, lui qui a savouré la conquête de la Série mondiale avec les Yankees en 1996, étant choisi le joueur par excellence en raison de ses quatre victoires protégées.

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PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY Ellis Valentine et Larry Parrish ont marqué, chacun à leur façon, l’histoire des Expos.
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