Comment garder la motivation ?
Certains joueurs doivent se fixer des objectifs
Difficile de garder un niveau de motivation élevé lorsque les matchs qu’il reste à disputer à une saison de misère sont sans signification.
Claude Julien a tenté d’inspirer ses joueurs en comparant les derniers matchs de la campagne (avant celui de samedi) à une série éliminatoire.
L’idée est bonne. Cependant, face aux Capitals, le plan n’a pas eu l’effet espéré. À la moindre embûche, les joueurs du Canadien ont baissé les bras. De toute façon, face aux puissants Capitals, il aurait été surprenant que l’issue de la rencontre soit différente. Même avec une volonté de fer.
Dans un sport collectif comme le hockey, il est souvent mal vu de faire passer ses intérêts individuels avant ceux de l’équipe. Toutefois, là où en est rendu le Canadien, c’est à peu près tout ce qui reste pour motiver les troupes.
On sait déjà que plusieurs jeunes joueurs tentent de prouver qu’ils peuvent tenir leur bout dans la LNH ou de démontrer que, à tout le moins, ils s’en approchent. Mais qu’en est-il des vétérans ?
PLATEAU RÉALISTE POUR GALLAGHER
Seul marqueur de 20 buts du Canadien jusqu’à présent, Brendan Gallagher ne se trouve qu’à deux buts du plateau des 30. Un plateau qu’il atteindrait pour la première fois de sa carrière.
« Je veux juste gagner des matchs. Mais une de mes responsabilités comme attaquant est de marquer des buts. Si je peux marquer d’autres buts, tant mieux, a déclaré l’attaquant, ne voulant pas trop faire état de ses statistiques personnelles. En même temps, je ne veux pas me retrouver sur la glace quand l’autre équipe marque. Je dois rester positif et inspirer mes coéquipiers. Je garde la même attitude. J’ai encore le sourire en rentrant dans le vestiaire. »
On est déjà au fait qu’il n’a besoin de personne pour le pousser dans le derrière, mais il s’agirait tout de même d’un bel exploit pour l’albertain. Surtout après deux campagnes ruinées par des blessures.
D’ailleurs, il fait partie des cinq joueurs ayant disputé tous les matchs du Canadien cette saison. Les autres sont Paul Byron, Alex Galchenyuk, Karl Alzner et Jeff Petry.
« L’an dernier a été une saison difficile pour moi, au-delà de l’aspect des blessures que je ne peux contrôler. Je manquais trop de chances de marquer. Je ne crois pas que je jouais mal, mais je manquais souvent de chances, a-t-il souligné. Je savais que je pouvais rebondir cette année. J’ai recommencé à produire à un rythme plus normal. J’espère faire la même chose l’an prochain. »
RETOUR DIFFICILE POUR PRICE
Devant le filet, Antti Niemi s’est assuré qu’on ne l’écarte pas trop rapidement de la course au poste d’auxiliaire de Carey Price.
Sa moyenne de buts alloués de 1,86 et son taux d’efficacité de ,949 en neuf départs depuis le 22 février sont des arguments convaincants qui devraient inciter Marc Bergevin à offrir un nouveau contrat au gardien finlandais.
Quant à Price, il devrait se servir des trois ou quatre derniers matchs qui lui restent pour terminer la saison sur une bonne note. Dix-sept fois depuis le début de la campagne, il a accordé quatre buts et plus.
« Donner six buts n’a rien de plaisant, mais j’essaie de me concentrer sur le processus [de retour au jeu] et sur le prochain lancer, a indiqué Price, samedi soir. L’objectif, c’est de faire de son mieux. Quand on n’y arrive pas, c’est frustrant. Mais il faut oublier et aller de l’avant. »
Soit dit en passant, cette statistique est légèrement plus élevée que celle qu’il présente bon an, mal an. La différence, c’est que, au cours des dernières saisons, ses jeux blancs parvenaient à compenser ses matchs difficiles. Or, cet hiver, il n’en a enregistré qu’un seul.
De plus, ces 17 soirées de quatre buts et plus ont été enregistrées en 45 matchs, soit lors de 38 % de ses présences devant le filet. Habituellement, le ratio se situait autour des 20 % ( voir tableau).