Le Journal de Quebec

Vettel démarre la saison en grand

L’allemand remporte sa deuxième victoire consécutiv­e à Melbourne ; Stroll à la traîne

- LOUIS BUTCHER Le Journal de Montréal

Les années se suivent et se ressemblen­t au Grand Prix d’australie, qui a donné hier le coup d’envoi de la nouvelle saison de F1.

Auteur de la position de tête en qualificat­ions la veille, Lewis Hamilton, comme l’an dernier, a dû se contenter du deuxième rang à bord de sa Mercedes, devancé par Sebastien Vettel dont la stratégie efficace de l’écurie Ferrari lui a permis de remporter la 48e victoire de sa carrière.

Après s’être élancé d’une modeste 13e place sur la grille de départ, Lance Stroll a été, quant à lui, limité à un rôle de figuration en terminant 14e et surtout à l’avant-dernière position parmi les pilotes à avoir rallié l’arrivée.

« Je ne me suis pas battu, a relaté le pilote montréalai­s, je n’ai fait que survivre. On espère vraiment que tous les ennuis connus à Melbourne, et ils ont été nombreux, seront réglés avant la prochaine course à Bahreïn dans deux semaines. »

Si Hamilton n’a pas été inquiété lorsque les feux rouges se sont éteints, tout en maintenant par la suite un bon écart avec la Ferrari de Kimi Räikkönen et celle de Vettel, largué à la troisième place, la course a pris une tournure inattendue au 25e tour.

Les malheurs de l’écurie Haas Brillants depuis le début du week-end, les deux pilotes de l’écurie Haas, après un départ réussi, vont bouleverse­r, sans le vouloir, l’allure de cette course. Et pour les mêmes raisons… inacceptab­les.

D’abord, le Danois Kevin Magnussen, quatrième avant son arrêt, ressort des puits de ravitaille­ment avec un écrou de roue mal fixé, ce qui le forcera à l’abandon au 23e tour.

Deux boucles plus tard, son coéquipier Romain Grosjean subit le même sort et est forcé d’immobilise­r sa monoplace en bordure de piste. L’interventi­on de la voiture de sécurité (virtuelle) est jugée nécessaire par la direction de la course pour ralentir le peloton et pour permettre de dégager la voiture du Français.

Pendant l’opération et les sept tours disputés à vitesse réduite, Vettel a pu prendre l’avantage sur son grand rival en quittant les puits devant lui.

« ON A ÉTÉ CHANCEUX »

« Oui, c’est vrai, a dit le vainqueur, qu’on a été chanceux avec la voiture de sécurité. Mais c’est le retour du balancier, j’imagine. L’an dernier, Lewis nous a fait le coup à plus d’une reprise. Cette fois, nous avons été favorisés. C’est bien de commencer l’année de cette façon et d’accumuler 25 points au tableau. »

À la relance, au 31e tour, Hamilton a bien tenté de malmener Vettel, s’approchant à moins d’une seconde de lui, mais sans être en mesure de le doubler.

« Je tente le tout pour le tout », a dit le Britanniqu­e à son ingénieur sur les ondes radio.

Mais la démarche va échouer lorsqu’au 47e des 58 tours, il tente un freinage tardif, et certes audacieux, dont il ne se remettra pas.

« Je lève mon chapeau à Seb et à son équipe, a déclaré Hamilton. Ils ont été meil- leurs à gérer cette course et il faut maintenant comprendre ce qui s’est passé et s’assurer de ne pas revivre la même situation dans l’avenir. »

DEVANT RÄIKKÖNEN

S’il a levé le pied en fin de parcours, Hamilton s’est toutefois assuré de confirmer sa deuxième position devant Kimi Räikkönen (Ferrari) qui n’a pas ménagé les efforts pour assurer sa place sur le podium devant un Daniel Ricciardo, le favori local, fort insistant au volant de sa Red Bull.

Derrière, Fernando Alonso, s’est pointé à la cinquième place, au volant d’une Mclaren en net progrès, comme il fallait s’y entendre. L’espagnol a démontré qu’il était, malgré ses 36 ans, l’un des pilotes les plus doués du plateau.

Max Verstappen parfois brouillon sur sa Red Bull, Nico Hülkenberg (Renault), Valtteri Bottas (Mercedes), peu convaincan­t après une sortie de piste en qualificat­ions, Stoffel Vandoorne (Mclaren) et Carlos Sainz (Renault) ont complété le groupe des dix premiers.

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PHOTO AFP En triomphant sur le circuit de Melbourne, hier, Sebastian Vettel est devenu le quatrième pilote de l’histoire de la F1 à cumuler 100 podiums.

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