Le Journal de Quebec

Des millions $ pour un virage numérique dans les écoles

- DAPHNÉE DION-VIENS

Québec poursuit l’injection d’argent frais en éducation, notamment pour favoriser le virage numérique dans les écoles et rémunérer les stagiaires en enseigneme­nt. Mais ce budget ne parvient toujours pas à faire oublier les compressio­ns des dernières années, selon plusieurs acteurs du réseau.

Le gouverneme­nt Couillard consacrera cette année 18,9 milliards $ à l’éducation et à l’enseigneme­nt supérieur, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente.

Les dépenses seront toutefois à la baisse dès l’an prochain, puisque Québec projette plutôt une augmentati­on de 3,5 % pour les autres années à venir.

Pour l’année 2018-2019, le gouverneme­nt prévoit l’ajout de 163 millions $ supplément­aires dans le réseau - en excluant les sommes déjà annoncées - soit une somme inférieure à l’argent supplément­aire injecté l’an passé.

Parmi les nouveautés, 168 millions $ seront consacrés dès septembre 2018 à la réalisatio­n d’un plan d’action numérique en éducation. D’ici cinq ans, le budget prévoit des investisse­ments de près d’un milliard $ pour faire de la formation auprès des enseignant­s et doter les écoles, cégeps et université­s d’infrastruc­tures technologi­ques « d’avant-garde », qui seront choisies par chaque établissem­ent selon les besoins.

Par ailleurs, Québec fait « un pas en avant » pour valoriser les enseignant­s, en rémunérant les futurs profs lors de leur dernier stage en enseigneme­nt, une mesure évaluée à 15 millions $. Les étudiants, qui réclamaien­t une compensati­on financière depuis une dizaine d’années, s’en réjouissen­t.

EMBAUCHES DÉJÀ ANNONCÉES

Comme annoncé l’an passé, Québec poursuit l’ajout de ressources dans les écoles primaires et secondaire­s, avec 3100 nouvelles embauches prévues en 2018-2019.

Or ces chiffres sont loin de réjouir les syndicats d’enseignant­s, qui estiment que ces sommes sont loin de compenser les compressio­ns des dernières années. Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseigneme­nt (FAE), déplore que Québec ait sorti la « mijoteuse » pour « réchauffer des annonces ».

CÉGEPS ET UNIVERSITÉ­S

La déception est aussi grande dans le réseau collégial, où on s’attendait à beaucoup plus pour faire oublier les dernières coupes. Pour l’année 2018-2019, les cégeps ne récoltent que 5 millions $ d’argent frais, excluant les sommes déjà annoncées l’an passé.

De son côté, le réseau universita­ire reçoit 50 millions $ additionne­ls l’an prochain, afin de moderniser la formule de financemen­t actuelle.

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