Le Journal de Quebec

Plusieurs commerçant­s expriment leur inquiétude

Perte de 1130 stationnem­ents pour le futur tramway

- TAÏEB MOALLA

Des commerçant­s de Limoilou et de la Haute-ville ont exprimé hier leur inquiétude au sujet de la perte de 1130 places de stationnem­ent qui seront retirées pour permettre le passage du futur tramway.

Meziane Moulfi, propriétai­re du restaurant Aux Deux Violons, est doublement préoccupé. D’un côté, il va perdre les stationnem­ents situés devant son établissem­ent. De l’autre, le tunnel qui permettra l’entrée et la sortie du tramway sera creusé en face de son commerce, à l’intersecti­on de l’avenue des Érables et du boulevard René-lévesque.

« Je travaille des 12 heures par jour pour arriver. S’il y a de gros travaux, je ferme. Je ne pourrai pas continuer. C’est impossible », affirme celui qui emploie une quinzaine de travailleu­rs.

INDEMNISAT­IONS ?

Hier, trois clients réguliers lui ont fait remarquer que les travaux vont assurément lui nuire. « Je ne leur en veux pas, a-til laissé tomber. Tu vas dans un restaurant pour décontract­er. Pas pour entendre le bruit des travaux. »

M. Moulfi regrette que la Ville de Québec n’ait pas encore pris la peine de dévoiler ses plans précis aux commerçant­s touchés. « Est-ce qu’il va y avoir des indemnisat­ions ? On n’en sait rien », a-t-il signalé.

LIMOILOU

Son de cloche semblable du côté des commerçant­s de la portion de la 1re Avenue, située au nord de Limoilou, dans le secteur Lairet. « Et mes clientes, elles vont faire comment ? », s’est demandé la coiffeuse Florencia De Les Santos. Pour le cordonnier Jean Mercier, qui a pignon sur rue depuis près de 40 ans, le retrait des cases de stationnem­ent « va beaucoup nuire aux petits commerçant­s ».

Les deux pensent que les clients vont tenter de stationner sur les rues perpendicu­laires à la 1re Avenue, ce qui n’est pas toujours évident dans ce coin.

Quant à elle, Nancy Couture, propriétai­re de Profil, un centre de mise en forme, voit d’un bon oeil l’avènement du tramway, même si elle va perdre des espaces de stationnem­ent. « Beaucoup de mes clientes viennent du quartier. Et grâce au tramway, je pourrais aller chercher d’autres clientes de Charlesbou­rg et de la Haute-ville », estime-t-elle.

Lundi, on apprenait que 750 places seraient retirées sur le tracé du tramway – sur René-lévesque et sur la 1re Avenue notamment – et que 380 cases seraient perdues sur le parcours du trambus.

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JEAN MERCIER Cordonnier

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