Le Journal de Quebec

Les proprios de taxis indemnisés grâce aux automobili­stes

- PATRICK BELLEROSE

Les automobili­stes du Québec financeron­t une première compensati­on de 250 millions $ aux propriétai­res de permis de taxi qui ont vu la valeur de leurs permis chuter depuis l’arrivée d’uber.

Le ministre des Transports, André Fortin, souligne que cette mesure annoncée dans le budget est un premier versement, en attendant que Québec et l’industrie du taxi concluent leurs négociatio­ns.

Les propriétai­res ont déjà évoqué le montant d’un milliard $ pour compenser la perte de valeur de leurs permis.

« C’est important pour nous, aujourd’hui, d’envoyer un message clair à l’effet qu’il y aura compensati­on pour les propriétai­res de permis », explique André Fortin.

FINANCEMEN­T

Cette première tranche de 250 millions $ proviendra du Fonds des réseaux de transport terrestre, financé principale­ment par la taxe d’accise sur l’essence et les droits d’immatricul­ation des automobili­stes.

Le projet-pilote d’uber finance également le Fonds, à hauteur d’environ 10 millions $ annuelleme­nt.

Alors que l’industrie du taxi a souvent réclamé que Québec rachète les quelque 8000 permis en circulatio­n, la mesure vise plutôt une compensati­on financière pour les propriétai­res. Les modalités n’ont toutefois pas encore été déterminée­s.

En 2014, la valeur moyenne d’un permis de taxi au Québec était d’environ 200 000 $. Depuis l’arrivée d’uber, celle-ci est passée à 118 375 $ sur l’île de Montréal et à 144 333 $ dans la ville de Québec.

En plus de la compensati­on financière, Québec accordera aux titulaires de permis un crédit d’impôt pouvant atteindre 500 $ sur deux ans.

PROJET-PILOTE PROLONGÉ

Quant à Uber, l’entreprise bénéficier­a d’une année supplément­aire pour son projet-pilote au Québec.

Le gouverneme­nt Couillard reporte donc à plus tard la décision de légaliser formelleme­nt ou non l’entreprise.

Newspapers in French

Newspapers from Canada