Le Journal de Quebec

Le fabricant de scènes Stageline reste au Québec

La société a refusé plusieurs offres d’achat de compagnies américaine­s

- DIANE TREMBLAY

Le fondateur de Stageline à L’assomption, Yvan Miron, a choisi de vendre à ses employés plutôt qu’à des sociétés américaine­s qui étaient nombreuses à s’intéresser au chef de file dans la fabricatio­n et la location de scènes mobiles.

L’intégratio­n dans l’actionnari­at de sept membres de la direction, en plus de la fille de M. Miron, Marianne, permettra d’assurer la relève de cette entreprise québécoise qui rayonne à l’internatio­nal.

Le Fonds de solidarité FTQ et Roynat ont contribué à la réalisatio­n de cette transactio­n dont le montant n’a pas été divulgué pour des raisons concurrent­ielles.

« On est intéressan­t pour les compagnies américaine­s, mais mon objectif, c’était de garder l’entreprise au Québec. On a développé un savoir-faire qui est très pointu et j’estimais qu’il était important de garder cela ici », a confié le fondateur de Stageline, Yvan Miron, qui s’estime « très satisfait » de la formule mise en place.

ASSURER LA CONTINUITÉ

« Cette position n’est pas dictée par des considérat­ions politiques. Lorsque l’on a une bonne entreprise et des travailleu­rs compétents, c’est important de s’assurer de sa continuité et de sa pérennité dans un environnem­ent où tous ceux qui ont permis de la faire croître peuvent en profiter », a-t-il ajouté.

Stageline emploie entre 150 et 175 personnes à ses deux usines de la région de Lanaudière.

« Je tenais à ce que mon équipe de directeurs, qui est là depuis plus de 10 ans pour la plupart, devienne partenaire dans l’entreprise. Je leur ai facilité l’accès au capital-actions en finançant leur participat­ion sur un horizon de cinq ans », a expliqué M. Miron, 69 ans, qui reste président-directeur général de la nouvelle structure.

DÉVELOPPEM­ENT DE LA TECHNOLOGI­E

M. Miron compte passer plus de temps à s’occuper du développem­ent de la technologi­e. Les nouveaux actionnair­es verront davantage à la gestion des opérations quotidienn­es.

Près de 90 % du chiffre d’affaires de Stageline est réalisé à l’extérieur du Québec. Le carnet de commandes de l’entreprise est rempli pour plusieurs mois à l’avance. La technologi­e de Stageline permet de gagner un temps considérab­le lors des opérations de montage et de démontage des scènes.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Stageline, qui est établi à L’assomption, dans la région de Lanaudière, est le plus grand locateur de scènes mobiles en Amérique du Nord. Sur la photo, une scène de Stageline lors de l’édition 2016 du festival de musique Osheaga, à Montréal.
PHOTO COURTOISIE Stageline, qui est établi à L’assomption, dans la région de Lanaudière, est le plus grand locateur de scènes mobiles en Amérique du Nord. Sur la photo, une scène de Stageline lors de l’édition 2016 du festival de musique Osheaga, à Montréal.

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