UNE VOITURE VERTE POUR TOUTES LES CIRCONSTANCES
Imaginez. Une voiture qui vous permet d’aller et de revenir du travail sans brûler une goutte d’essence, mais qui peut aussi fonctionner avec un moteur traditionnel quand vient le temps de franchir de longues distances.
Ces voitures-là, elles existent. Elles sont de plus en plus communes, même. De moins en moins chères, aussi. La Hyundai Ioniq PHEV en est un excellent exemple.
PHEV, c’est pour Plug-in Hybrid Electric Vehicle. Une voiture hybride qui propose quelques dizaines de kilomètres d’autonomie électrique tout en conservant un moteur à essence prêt à prendre le relais si vous n’avez pas le temps de recharger la batterie.
Le concept n’est pas nouveau. La Chevrolet Volt a popularisé l’idée et elle demeure la plus vendue du lot. Sauf qu’elle a une nouvelle rivale qui risque de lui chauffer le derrière.
UN TRIO ÉLECTRIQUE
Avec l’ioniq, Hyundai a décidé de tirer dans toutes les directions. Toutes les directions électriques, en tout cas. On offre une variante hybride, une électrique et une hybride rechargeable.
La rechargeable, avec une autonomie électrique de 47 kilomètres et un prix de départ de 31 998 $ (en plus d’un rabais gouvernemental de 4000 $), représente à mon avis la plus intéressante du lot.
47 kilomètres, ce n’est pas énorme, je vous l’accorde. Mais pour beaucoup d’automobilistes, c’est suffisant pour parcourir l’aller-retour entre la maison et le boulot. Ne suffit qu’à brancher le véhicule durant la nuit, ou pendant que vous travaillez si votre employeur a des bornes de recharge à disposition. Évidemment, l’autonomie peut varier en fonction de la température extérieure et de la façon dont vous conduisez.
Chez la concurrence, la Chevrolet Volt et la Honda Clarity font mieux avec des autonomies électriques respectives évaluées à 85 et 76 kilomètres.
La plus grande capacité des batteries de ces deux modèles permet d’ailleurs à leurs acheteurs d’avoir droit à une subvention de 8000 $ de la part du gouvernement québécois. C’est le double de ce que reçoivent ceux de l’ioniq.
Par contre, quand on sait que la Volt et la Clarity sont toutes deux vendues à plus de 40 000 $, la facture finale demeure plus facile à digérer avec l’ioniq PHEV.
PRATIQUE, MAIS PLUTÔT ENNUYANTE
Comme Chevrolet l’a fait avec la Volt, Hyundai a opté pour une configuration à hayon pour l’ioniq. L’ouverture du coffre est grande et celui-ci n’est aucunement amputé par la batterie, qu’on a plutôt placée sous le plancher.
On a ainsi droit à une capacité de chargement de 650 litres dans le coffre. Pas mal, quand on sait que le coffre de la Volt est limité à 300 litres. La Toyota Prius Prime et la Honda Clarity font un peu mieux avec 560 et 439 litres, mais l’ioniq demeure la grande gagnante.
Bref, dans sa catégorie, l’ioniq PHEV est un modèle plutôt pratique. Et ça se poursuit dans l’habitacle, où les commandes sont simples et bien présentées. On ne fait pas dans le luxe, au contraire. Mais tout est à sa place, y compris un écran tactile de 8 pouces affichant un système d’infodivertissement étonnamment convivial.
Sur la route, toutefois, mon excellente première impression de l’ioniq PHEV a été minée par une direction excessivement molle et une puissance défaillante en situation de reprises d’accélération. On ne s’attend pas aux performances d’une
voiture sport, mais en matière de plaisir de conduire, la Chevrolet Volt l’emporte haut la main.
Sans faire dans le plaisir, l’ioniq PHEV demeure un excellent véhicule pour ceux qui veulent simplement passer du point A au point B en limitant, voire en éliminant leur consommation de carburant.
Un bouton « EV » permet de passer du mode électrique au mode hybride instantanément. Si vous avez peu de réserves électriques, vous pouvez ainsi décider de les conserver pour vos déplacements urbains et d’utiliser votre essence sur l’autoroute, où la consommation est plus faible.
EN ATTENDANT LES VOITURES ÉLECTRIQUES ABORDABLES
Nombreux sont les automobilistes qui attendent que les véhicules électriques offrent plus d’autonomie et deviennent moins chers avant d’envoyer leur voiture à essence au rancart.
En attendant, les modèles hybrides rechargeables représentent une option de transition qui offre le meilleur des deux mondes. Impossible de les ignorer. Même les VUS commencent à entrer dans la danse, avec le Mitsubishi Outlander et le Volvo XC60 en tête de file.
Chez Hyundai, l’ioniq PHEV demeure l’option la plus abordable sur le marché dans cette catégorie en pleine effervescence. La Chevrolet Volt demeure un véhicule supérieur au chapitre de l’autonomie et du comportement routier.
L’ioniq ne fait pas dans la dentelle, mais elle fait son travail honnêtement. Sans tambour ni trompette, elle vous emmènera à destination sans tracas.
Même sans essence, si vous n’allez pas trop loin.