Pas de demande d’extradition pour le père oblat recherché
Il profite d’une retraite Chez ses pairs en France À l’abri de la justice Canadienne
Le Canada n’a jamais Cherché À faire extrader de France un père oblat visé par un mandat d’arrêt pour des agressions sexuelles Commises sur des enfants inuits, a Confirmé au Journal le ministère de la Justice français.
Le religieux Joannes Rivoire, qui a sillonné le Grand Nord canadien entre 1960 et 1993, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) lancé il y a 20 ans pour des agressions sexuelles sur plusieurs enfants inuits, comme le rapportait lundi Le Journal.
NOURRI ET LOGÉ
Aujourd’hui âgé de 87 ans, il est nourri et logé dans une résidence d’oblats de Strasbourg, où Le Journal s’est rendu la semaine dernière pour l’interroger, avant de se faire brutalement expulser par le père supérieur responsable des lieux.
« Nous n’avons pas été destinataires d’une demande d’extradition du Canada concernant cette personne », a indiqué au Journal le porte-parole du ministère de la Justice français, Youssef Badr.
Puisque Rivoire est un citoyen français, le seul moyen qu’il se présente à la justice canadienne serait qu’il revienne au Canada de son plein gré ou qu’on l’extrade.
Questionné sur le sujet, le ministère de la Justice du Canada s’est contenté de répondre que les demandes d’extradition sont des communications confidentielles et qu’il ne pouvait confirmer ou infirmer l’existence d’une demande spécifique.
IL NE VEUT PAS REVENIR
Le vieil homme, de son côté, ne semble pas prêt à se rendre à la justice canadienne.
« Je sens qu’il ne veut pas y aller [au Canada], ça c’est sûr », a confirmé au Journal Vincent Gruber, le chef des Oblats français.
Rivoire a fui le Canada en 1993, deux ans après qu’une de ses victimes présumées, Marius Tungilik, eut évoqué publiquement les agressions qu’il aurait subies de sa part.
Il est depuis hébergé par les Oblats en France.
Jeudi, une trentaine de victimes pré- sumées du père oblat Alexis Joveneau, aujourd’hui décédé, ont déposé au palais de justice de Montréal une demande d’action collective contre la congrégation religieuse.
Celui que l’on surnomme le monstre de la Côte-nord aurait abusé de dizaines de victimes pendant 39 ans sur la Côte-nord.