Gfendr, le Airbnb des travailleuses du sexe
AGENCE QMI | Les travailleuses du sexe peuvent compter sur un nouvel outil technologique qui promet d’augmenter leur sécurité : l’application Gfendr, décrite par ses fondateurs comme le « Airbnb pour le travail du sexe ».
Lancée début 2018, l’application s’adresse autant aux travailleuses du sexe qu’aux clients qui font appel à leurs services. « On s’est rendu compte que les travailleuses du sexe n’avaient pas d’application, d’outil dédié pour régler les problèmes de sécurité qu’elles rencontraient : des clients violents ou des choses comme ça », a expliqué en entrevue à l’émission Le 9 heures, Mélissa Desrochers, cofondatrice de Gfendr.
CENTRALISER LES INFORMATIONS
Après avoir fait une étude de marché et rencontré une quarantaine de travailleuses du sexe, les équipes de Gfendr ont travaillé au développement de la plateforme.
« C’est une application qui est à mi-chemin entre les applications de rencontres et l’économie de partage. On crée une application qui est un genre d’airbnb pour le travail du sexe. Le but est de centraliser le plus d’informations sur les clients pour les donner aux travailleuses du sexe pour les aider à faire de meilleurs choix », a ajouté Mme Desrochers.
« La travailleuse du sexe, quand elle reçoit l’offre, est capable de voir que c’est un client qui a cinq étoiles, un autre trois étoiles, avec un autre que ça a mal été... Elle est donc capable d’évaluer, de naviguer pour éviter les risques. On réduit les méfaits en donnant plus d’informations », a poursuivi Simon Leduc, aussi cofondateur de l’application, précisant que le dernier décompte fait état de 109000 travailleuses du sexe au Canada. La plateforme est utilisée par 1850 personnes.