Le Journal de Quebec

Une saison de ski qui se termine sur une bonne note

Au Québec, elle s’achève légèrement au-dessus de la moyenne

- SYLVAIN LAROCQUE

Même si le week-end de Pâques ne s’annonce pas spectacula­ire sur les pentes, les stations de ski québécoise­s peuvent déjà dire que la saison qui s’achève aura été légèrement au-dessus de la moyenne.

« On a bon espoir de franchir le cap des six millions de jours-ski », affirme Josée Cusson de l’associatio­n des stations de ski du Québec, en précisant que la moyenne des dernières années a été de 5,8 millions. Notons que de 2000 à 2010, la moyenne était significat­ivement plus élevée, à 6,6 millions de jours-ski.

ACCUMULATI­ONS

La saison a très mal commencé avec le grand froid qui a tenu les skieurs et les planchiste­s à l’écart, à la fin décembre. « Les conditions étaient impeccable­s, on était équipés pour recevoir la visite, mais il n’y avait personne. J’ai rarement vu la station aussi déserte pendant le temps des Fêtes », raconte Charles Désourdy de Bromont, montagne d’expérience­s.

Heureuseme­nt, les chutes de neige ont été abondantes par la suite, ce qui a permis aux stations de faire le plein de revenus pendant les semaines de relâche et au-delà. À la mi-mars, par exemple, il est tombé 88 centimètre­s de neige en trois jours au Mont Sutton.

À Tremblant, principale destinatio­n internatio­nale de ski au Québec, on a constaté une hausse du nombre de visiteurs américains et ontariens, a indiqué une porte-parole, Isabelle Vallée.

Compte tenu des grandes quantités de neige accumulées, plus des trois quarts du domaine skiable québécois sont encore ouverts ce week-end, « ce qui est exceptionn­el pour la fin mars », souligne Mme Cusson. Plusieurs stations prévoient accueillir les skieurs et planchiste­s jusqu’à la mi-avril. Comme d’habitude, le Sommet Saint-sauveur prolongera la saison jusqu’en mai.

SUBVENTION­S

L’été qui vient sera particuliè­rement actif dans les stations de ski, qui multiplier­ont les investisse­ments grâce, notamment, à un géné- reux programme de subvention­s de plusieurs millions de dollars mis en place par le gouverneme­nt Couillard.

Bromont remplacera son télésiège principal par un débrayable à six places, tandis que Tremblant installera un débrayable quadruple à la place du vieux triple Lowell-thomas.

Au Mont-orford, à Tremblant, au Sommet Saint-sauveur et à la station Vallée du parc, en Mauricie, on investira entre autres dans les systèmes de fabricatio­n de neige. À Tremblant, le chalet du sommet sera agrandi.

Le Sommet Saint-sauveur recevra 3 M$ du gouverneme­nt pour ses projets, qui comprennen­t, outre l’améliorati­on de l’enneigemen­t artificiel, la création d’un « parc hivernal thématique multiactiv­ités » et le remplaceme­nt du télésiège principal (Atomic) par un débrayable sextuple à sièges chauffants pour la saison 2019-2020.

Sur les réseaux sociaux, des clients de la populaire station des Laurentide­s ont critiqué l’aide gouverneme­ntale, s’interrogea­nt notamment sur la pertinence d’un télésiège chauffant, alors que l’ascension ne dure que quelques minutes.

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Un aperçu de la station Tremblant, l’an dernier, à la mi-janvier. Cette année, à la fin décembre, le grand froid qui avait frappé la province avait cependant nui aux stations de ski. PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI

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