Le Journal de Quebec

Bière et bouffe dans le portefeuil­le !

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Quand vient le temps de se constituer un bon portefeuil­le de base en actions, il y a des incontourn­ables. Les géants de l’alimentati­on font souvent des merveilles. Mais il ne faut pas oublier la bière.

Cette dernière semble défier tous les cycles économique­s. Le PIB est en croissance, la consommati­on de bières augmente. Le pays entre en récession, la consommati­on de bière augmente, encore !

TROIS GÉANTS DE L’ÉPICERIE

Le scandale du cartel du pain a fait très mal paraître les épiciers, mais c’est surtout Loblaw qui en a souffert (L.to). Il faut dire que la famille Weston contrôle une large part de la boulangeri­e au pays. Le titre de Loblaw Companies Ltd est en repli de 11 % depuis 1 an. À 64,50 $ il est assez loin de son sommet de 12 mois (80 $) atteint en mai 2017. Le consensus des analystes est d’acheter ou de conserver. Le moment me semble propice d’y investir. Loblaw parvient à dégager une marge brute solide de 29 %, en progressio­n constante depuis 10 ans. Le titre me paraît abordable et surtout, la diversific­ation engendrée par la division Pharmaprix, a de quoi rassurer.

J’aime beaucoup le groupe Empire (EMP.A). Le groupe de Stellarton en Nouvelle-écosse est propriétai­re de la marque Sobeys et IGA, mais exploite aussi Crombie REIT. Une fiducie immobilièr­e qui possède des centaines d’emplacemen­ts commerciau­x de choix au Canada. Ses immeubles abritent bien sûr des IGA, mais aussi des SAQ, des Mcdo, des banques BMO et TD, des Five Guys et même… des Pharmaprix du concurrent. EMP emploie 125 000 personnes. Malgré que l’action a crû de 30 % depuis un an, elle émerge d’une mauvaise période de 36 mois. Son ratio C/B de 16,5 en fait un titre légèrement plus cher que Loblaw.

Metro inc. (MRU) c’est 600 épiceries concentrée­s surtout au Québec et en Ontario sous les bannières, Métro, Super C et Food Basics. Metro c’est également A&P, Première Moisson et Adonis. Depuis 10 ans, la poussée de croissance de Metro fut extraordin­aire ; 405 % de gain. Il est donc normal après l’achat de Jean Coutu à l’automne 2017 qu’on observe une pause. Le titre est stagnant depuis le début de l’année et en léger repli depuis 1 an. L’action s’échange à 41 $, mais, le consensus des analystes table sur 50 $ d’ici 12 mois. Donc, un potentiel à la hausse de +22 %.

ET MAINTENANT, DE LA BROUE !

Avec le printemps qui s’installe, il est normal de voir les ventes de bières augmenter. Si vous souhaitez rafraîchir votre portefeuil­le, pensez à y inclure un peu de mousse. Les joueurs dominants sont Molson-coors (TAP), Anheuser-busch Inbev (Bud), et Constellat­ion Brands (STZ). Ce dernier n’est pas un titre bon marché. À 231 $, il trône à son sommet historique. STZ a connu une fulgurante ascension de 1148 % depuis 2008. Le groupe derrière la distributi­on des marques Corona et Modelo est aussi responsabl­e des succès de ventes des vins Mondavi, Kim Crawford et Clos du bois. Le cours cible médian des analystes pour Constellat­ion Brands d’ici 12 mois est de 250 $.

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