PHÉNOMÈNE PLANÉTAIRE
Gagner sa vie en jouant à des jeux vidéo ? Personne n’aurait pu le prédire à l’époque de Donkey Kong, Pac-man et Tetris ! C’est pourtant la réalité pour les meilleurs joueurs de la planète, et plusieurs jeunes Québécois sont aujourd’hui propulsés au rang de vedettes des sports électroniques.
En forte expansion sur tous les continents, les compétitions attirent des foules impressionnantes, et l’e-sport connaîtra une année charnière au Québec en 2018.
Preuve que l’époque où le Québec était exclu des compétitions électroniques est bel et bien révolue : grâce à l’assouplissement des règles de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) entourant ce type d’événement, l’un des plus gros rassemblements du genre au pays, le Dreamhack, aura lieu en septembre prochain au Stade olympique.
Même des établissements scolaires aux quatre coins de la province démontrent maintenant leur intérêt envers la discipline. Il suffit dorénavant d’une reconnaissance du sport et de l’appui d’un partenaire majeur pour que l’e-sport connaisse une croissance fulgurante dans la Belle Province.
BYE-BYE LES PRÉJUGÉS
Dans cette édition ainsi qu’au fil des trois prochains jours, Le Journal présente l’ampleur de ce véritable phénomène générationnel. Celui-ci fascine les milléniaux, à un tel point que la popularité de l’e-sport pourrait surpasser celle des sports traditionnels d’ici 25 ans, selon les experts.
Vous lirez le parcours fascinant de plusieurs « gameurs » québécois. Des jeunes qui esquivent les nombreux stéréotypes reliés aux jeux vidéo en réussissant avec brio d’exigeantes études universitaires dans des domaines de pointe. Ils vivent leur passion tout en se remplissant les poches.
Évoluant sur la scène internationale depuis plus d’une décennie, Stéphanie Harvey, alias « missharvey », n’a plus besoin de présentation. Les amateurs et les organisateurs de tournois se l’arrachent. Le populaire et controversé Félix « xqc » Lengyel était le seul Québécois dans la nouvelle ligue Overwatch jusqu’à ce qu’il soit expulsé du Fuel de Dallas, franchise évaluée à plus de 20 M$ et propriété du réputé Mike Rufail, de Team Envyus.
PROFITS MONSTRES | En 2021, les profits de cette industrie dépasseront le 1,65 milliard $. Déjà, elle enregistre des augmentations de plus de 30 % par année.
STYLE DE VIE ACTIF | De nos jours, les jeux vidéo représentent la principale activité des gens âgés de 12 à 25 ans. Alors, comment lutter contre la cyberdépendance ? Le problème est réel. Tout est une question d’équilibre et d’encadrement en gardant un style de vie actif, nous expliquent les pros qui font autre chose que toujours rester devant un écran.
DES ATHLÈTES? | Les cyberathlètes peuvent-ils être considérés au même titre que les athlètes des sports traditionnels participant aux Jeux olympiques ? Selon eux, ils le seraient. Le Comité international olympique (CIO) s’est justement penché sur le sujet. Parmi les 13 partenaires officiels TOP du CIO figure Alibabagroup, multinationale chinoise et géante du web ayant investi 150 millions $ dans l’e-sport.
LÀ POUR DE BON | Rien n’y échappe. Le sport électronique est là pour de bon. Il attirera dans son sillon des millions de spectateurs et générera des revenus astronomiques. De grands clubs sportifs investissent déjà dans les sports électroniques en enrôlant des joueurs sous leurs bannières. Les ligues professionnelles organisent des compétitions électroniques. Elles fixent des objectifs marketing tout en évitant d’être avalées.