Des examens médicaux aussi abandonnés
En plus d’avoir abandonné un questionnaire médical jugé « intrusif », l’université Laval a aussi cessé depuis le début janvier d’avoir systématiquement recours à un examen médical lors du processus d’embauche dans une cinquantaine de catégories d’emplois de soutien.
Jusqu’à tout récemment, des candidats sélectionnés pour des postes de techniciens informatiques ou en production audiovisuelle devaient se soumettre à un examen médical chez un sous-traitant avant de décrocher l’emploi. L’objectif était de s’assurer que la personne pouvait accomplir les tâches et d’évaluer si des mesures devaient être mises en place pour éviter tout risque pour sa santé, explique-t-on.
Or, cette pratique a été abandonnée jusqu’à nouvel ordre, indique la vice-rectrice aux ressources humaines, Lyne Bouchard : « La règle de base, c’est que tous les examens médicaux sont suspendus. On n’est pas convaincu que c’était justifié pour 100 % des postes », affirme-t-elle.
Pour un poste de technicien en informatique, par exemple, on sait déjà que les employés qui travaillent de longues heures à l’ordinateur peuvent développer des problèmes de posture et de douleur aux poignets, explique la vice-rectrice. « On n’a pas besoin d’envoyer un technicien en informatique voir un médecin pour se faire confirmer que dans ce corps d’emploi, il est nécessaire d’adapter le poste de travail », souligne-t-elle.
RÉVISION DES EXIGENCES
L’université Laval révise présentement ses exigences pour chaque catégorie d’emploi. Les examens médicaux sont toutefois maintenus pour certains types d’emplois très spécifiques, où les tâches pourraient mettre à risque la santé des employés qui travaillent, par exemple, en laboratoire ou en médecine nucléaire.
Selon des chiffres obtenus par une demande d’accès à l’information, quelque 2500 examens médicaux préemplois ont été réalisés à l’université Laval depuis 2001.