Les restaurateurs privilégient la rue Saint-joseph
Au moins cinq restaurants ont ouvert ou vont ouvrir leurs portes prochainement
Avec l’arrivée d’au moins quatre nouveaux restaurants d’ici le mois de juillet, l’effervescence de la rue SaintJoseph n’a jamais été aussi palpable alors que plusieurs la considèrent maintenant comme la « destination restos » de Québec.
Comme d’autres, le restaurateur Mathieu Villeneuve a flairé la bonne affaire, si bien qu’il y amènera deux restaurants au cours des prochaines semaines. Le premier, le Bols et Poké, qui a déjà pignon sur la rue Saint-jean, arrivera à la fin du mois d’avril. Puis, un mois plus tard, un bistro japonais, Tori Izakaya – anciennement situé à Beaupré – s’installera dans les locaux de l’ancienne Lunetterie du Faubourg. Ses nouveaux projets représentent des investissements de près de 160 000 $.
« C’est en pleine expansion et nous voulions suivre la tendance. La rue Saint-joseph est vraiment en train de se changer en deuxième centre-ville », estime M. Villeneuve, également derrière les bars Le Projet, Le Sacrilège, Maelstrom et Le Sacrement.
Qui plus est, le pub anglais London Jack verra également le jour dans les anciens locaux de la boutique Hugo Boss d’ici la fin du mois. Un projet d’envergure de 120 places, qui a nécessité d’importants travaux, estimés à 600 000 $. « Il y a définitivement un mouvement vers la Basse-ville », mentionne le copropriétaire Marc-antoine Beauchesne.
Et, à la mi-juin, le 11e restaurant de la chaîne Shaker Cuisine et Mixologie ouvrira ses portes dans l’ancien local du restaurant Le Cercle. « La demande est là, le secteur bouille », indique le copropriétaire André-françois Blanchet.
MINE D’OR
Avec des locaux plus abordables et attirant une clientèle « jeune, créative et artistique », la rue Saint-joseph est une véritable mine d’or pour les restaurateurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que quatre connaisseurs du monde de la restauration ont décidé d’y lancer le Honō Izakaya. Depuis son ouverture à la fin du mois de février, la nouvelle taverne japonaise connaît un succès retentissant. « Nous sommes complets tous les soirs, on se pince ! » lance une des copropriétaires, Ariane Boudreau.
L’offre « différente » de la rue Saint-joseph répond également à une importante clientèle de Québec, estiment les restaurateurs. « Ce sont des approches un peu plus nichées en restauration, des restaurants plus petits aussi, c’est ce qui attire les gens, qui recherchent davantage des expériences », affirme de son côté Thomas Casault, copropriétaire de la taverne japonaise et propriétaire du restaurant Sushibox de Cap-rouge.
Salles de spectacles, bars et restaurants de toutes sortes, la populaire artère du quartier Saint-roch bouillonne. « Le midi, la rue est pleine, la fin de semaine aussi, tout comme très tard le soir. C’est une rue très active, 20 h par jour », affirme le président de la Société de développement commercial de Saint-roch (SDC), Éric Courtemanche. « Depuis 2015, on sonde nos commerçants et ce qu’on entend, c’est que tout le monde est content de ses hausses de revenus », poursuit-il.
LES POLICIERS AUSSI SUIVENT LA TENDANCE
Signe que le nightlife s’est maintenant déplacé en Basse-ville, comme le rapportait Le Journal hier, les policiers de Québec admettent que les patrouilles y sont maintenant plus fréquentes.
« On a constaté un certain déplacement au niveau de l’achalandage de débits de boisson et nous adaptons nos patrouilles pour éviter les débordements », affirme le porte-parole David Poitras.