Le Journal de Quebec

Tiens, Macron se réveille !

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Quand Emmanuel Macron a été élu président de la France, les esprits légers furent ravis.

Parti de rien, il avait balayé la vieille classe politique. Tiens, « toé » !

Il était jeune, beau, frais, un vrai Justin.

NAÏF

Puis, on a réalisé qu’il était aussi « justinien » par son adhésion enthousias­te et naïve au catéchisme multicultu­raliste.

Il n’y avait pas de culture française. Il y avait plutôt une « culture en France ».

Il n’y avait pas un peuple français. Il y avait un « peuple de France ».

Concrèteme­nt, cela signifiait que, pour lui, une société est faite d’individus qui appartienn­ent d’abord à leur communauté ethnocultu­relle ou religieuse d’origine.

Être français se réduit à avoir la citoyennet­é légale.

Il n’y a aucune obligation ni même pression pour adhérer aux valeurs communes forgées par l’histoire nationale.

Comme Justin, il amalgamait deux notions différente­s : société multicultu­relle, qui est un fait, et idéologie multicultu­raliste, une fumisterie dangereuse.

Oui, la France abrite des gens venus de beaucoup de pays.

Mais faut-il accepter toutes les différence­s ou travailler à aplanir les différence­s les moins compatible­s avec les valeurs de la majorité qui accueille ?

Après les attaques terroriste­s du 23 mars dernier, Macron sort de son monde enchanté et nomme enfin clairement l’ennemi : « l’hydre islamiste ».

Il précise : « Ce ne sont pas seulement les organisati­ons terroriste­s, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que nous combattons. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain […] qui, sur notre sol, endoctrine par proximité et corrompt au quotidien. »

Tout d’un coup, des idées rejetées il y a peu reviennent à l’avant-scène.

Il aurait probableme­nt persisté dans le déni si toute la France n’avait pas été bouleversé­e par l’héroïsme du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame ou si 100 intellectu­els de renom n’avaient signé une lettre qualifiant l’islamisme de « nouveau totalitari­sme » qui « menace la liberté en général ».

Tout d’un coup, des idées rejetées il y a peu reviennent à l’avantscène.

Pourquoi ne pas retirer la nationalit­é française aux terroriste­s qui ont la double nationalit­é ?

Pourquoi ne pas interdire l’entrée au pays aux étrangers qui ont déjà commis des crimes ?

Pourquoi ne pas fermer les mosquées qui propagent le salafisme, comme le propose l’ancien premier ministre Manuel Valls ?

Et que l’on cesse de dire des niaiseries sur « les banlieues », alors que l’état a investi des milliards dans beaucoup d’entre elles pour en faire des endroits qui étonneraie­nt ceux qui n’y ont jamais mis les pieds.

ICI

Vous vous demandez peut-être pourquoi le Canada a, jusqu’ici, été moins frappé que la France.

Ce n’est surtout pas à cause de la sagacité de l’olibrius d’ottawa.

C’est parce qu’il y a 6253 kilomètres entre Montréal et Alger, alors qu’il n’y a que 769 kilomètres entre Alger et Marseille.

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Emmanuel Macron

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