Le Journal de Quebec

Porte ouverte aux fraudes d’identité

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Les renseignem­ents obtenus dans la cyberattaq­ue contre le parti de Denis Coderre sont amplement suffisants pour frauder l’identité des donateurs, selon des experts.

« C’est vraiment pas rigolo, ça, c’est certain », observe Geneviève Lajeunesse, directrice des opérations de Crypto.québec. Selon elle, un fraudeur bien outillé pourrait utiliser ces numéros de cartes de crédit pour faire des achats en ligne au nom des victimes.

L’experte trouve préoccupan­t qu’un ou des pirates aient eu accès à toutes ces données confidenti­elles.

« De façon générale, ce ne sont pas des informatio­ns qu’on est censé conserver en clair. Il n’y a aucun commerçant qui garderait ces informatio­ns-là de la sorte. Ça ne correspond pas à la façon que les émetteurs de cartes de crédit recommande­nt de faire. »

« TRÈS GRANDE VALEUR »

« On peut tout faire avec ces informatio­ns, surtout avec la qualité des gens qui sont représenté­s sur cette liste-là », observe pour sa part Claude Sarrazin, expert en sécurité privée et président de la firme SIRCO.

« Le fraudeur peut transférer ces informatio­ns-là, les vendre à d’autres pour qu’ils les utilisent et ça a une très grande valeur », poursuit-il.

Mme Lajeunesse estime que les victimes de la fuite devraient prendre des précaution­s sans attendre.

« La première chose à faire est de contacter son institutio­n financière pour signaler que la carte a fuité », dit-elle.

La directrice des opérations de Crypto.québec fait remarquer que s’il est possible pour les victimes de changer leur numéro de carte de crédit, il est beaucoup plus difficile de changer d’adresse et de numéro de téléphone.

Avec les informatio­ns dont ils disposent, les experts consultés ne peuvent établir sans l’ombre d’un doute comment les pirates s’y sont pris pour perpétrer leur cyberattaq­ue.

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