Peu de formation obligatoire pour les professeurs
Ce n’est pas parce que certains profs d’université sont des sommités dans leur domaine de recherche qu’ils sont compétents pour encadrer des étudiants.
« Il y a parfois un écart entre la réputation qu’a un professeur en tant que chercheur et sa réputation en tant que directeur [auprès des étudiants] », remarque Andrée-anne Lefebvre de la FAÉCUM.
Selon l’union étudiante du Québec, il est impératif que les universités se penchent sur les problèmes d’encadrement, car il s’agit de la principale préoccupation des étudiants de cycles supérieurs, explique le président Simon Telles.
Les universités offrent des formations à leurs professeurs sur comment guider les étudiants, mais ils la suivent généralement sur une base volontaire. « Il faudrait que ce soit obligatoire », croit-il.
S’ENTENDRE D’AVANCE
Une autre solution : obliger les professeurs et étudiants à signer un plan d’entente dès le début sur la façon dont ils veulent travailler ensemble, et particulièrement sur la fréquence de leurs rencontres.
L’université du Québec à Montréal et l’université Laval sont toutes deux en réflexion sur l’idée de rendre ces deux pratiques obligatoires.
« Pour la majorité des étudiants, les choses se passent bien », nuance Geneviève O’meara, conseillère en relations avec les médias à l’université de Montréal.
C’est d’ailleurs ce que montrent les chiffres préliminaires d’un sondage réalisé par l’association des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures cet automne : 76 % des étudiants disent que la relation avec leur directeur a un effet positif sur leurs travaux.
À Polytechnique, on note même une augmentation de la satisfaction des étudiants aux cycles supérieurs entre 2001 et 2012.
Reste que le phénomène des étudiants mal encadrés est récurrent presque partout, note M. Telles.
« On pense que c’est en augmentation, vu les plaintes qu’on reçoit. »