Le Journal de Quebec

EXEMPLES DE CAS RAPPORTÉS PAR LES ÉTUDIANTS

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SON DIRECTEUR NE LIT RIEN

Alexandre (nom fictif), étudiant à L’UQÀM, avait beau envoyer son mémoire de maîtrise à son directeur au fur et à mesure qu’il l’avançait, son directeur ne lisait pas ce qu’il écrivait. Il devait donc lui faire des résumés oraux. « Avec les trous de mémoire que ça comporte… Je me faisais proposer des avenues de recherche qu’on avait déjà écartées par le passé. » Sa maîtrise lui aura pris plus de quatre ans au lieu de deux pour ces raisons, selon lui. Il estime donc avoir perdu au moins 2100 $ en frais de prolongati­on à l’université, sans compter le salaire qu’il aurait sur le marché du travail s’il avait pu finir à temps. « Je suis complèteme­nt dégoûté », avouet-il.

ÉTUDIANT NE PARLANT NI FRANÇAIS NI ANGLAIS

Un étudiant chinois de Polytechni­que s’est retrouvé devant les autorités uni- versitaire­s parce qu’il était soupçonné de plagiat. Or, il ne parlait ni anglais ni français, son directeur étant lui aussi d’origine chinoise. « Ces étudiants se retrouvent dans une situation d’isolement assez importante et sont totalement dépendants du chercheur qui les encadre », explique Mélissa C. Tremblay, ex-représenta­nte étudiante.

CHANTAGE SUR LA PROPRIÉTÉ INTELLECTU­ELLE

Un étudiant de Polytechni­que s’est déjà retrouvé la cible de chantage après avoir travaillé sur la création d’une nouvelle technologi­e qui avait le potentiel d’être brevetée, donc de rapporter des sous, raconte Mélissa C. Tremblay. « Son directeur refusait de lui donner sa juste part de la propriété intellectu­elle, alors que c’est lui [l’étudiant] qui avait fait toute la job de bras », relate-t-elle. L’étudiant s’est ensuite vu refuser l’accès à son laboratoir­e, ce qui l’empêchait de terminer ses études.

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