La carotte et le bâton
J’attire votre attention sur l’une des meilleures mesures mises de l’avant par le gouvernement Couillard. Le programme Objectif emploi. C’est quoi ? Entrée en vigueur hier, il s’agit de la stratégie gouvernementale visant à favoriser l’intégration au marché du travail des nouveaux demandeurs d’aide sociale.
FILET SOCIAL
Résumons simplement : vous êtes un nouveau prestataire? Vous êtes apte au travail, mais vous êtes dans une mauvaise passe ou la vie a eu le don de dresser des obstacles chiants sur votre chemin ? Parfait, le filet social québécois va s’occuper de vous, le temps que vous vous trouviez un emploi. Mieux encore, nous allons vous accompagner dans le cadre d’une démarche participative. Si vous vous investissez bien et que vous recherchez activement un emploi, nous allons même bonifier de 165 $ votre prestation mensuelle. On s’entend que ce n’est pas le Pérou, mais comme cette aide devrait être temporaire, c’est bien, non ?
MAIS…
Voilà pour la carotte. Maintenant, le bâton. Vous savez, l’ensemble des contribuables trime dur pour vous offrir ce soutien. Étouffés par les taxes et les impôts, ces derniers s’attendent effectivement à un minimum d’engagement de la part des nouveaux assistés sociaux APTES AU TRAVAIL. Donc, si vous prouvez à maintes reprises que vous n’en avez rien à foutre du processus de recherche active, eh bien, votre montant mensuel sera amputé de 224 $. Oui, une pénalité. Est-ce injuste ? Oh que non !
Les pourfendeurs de cette mesure et autres lobbyistes de l’industrie du démuni osent dire que le gouvernement veut se transformer en fabrique à itinérants. Pardon ?
Au contraire. Le gouvernement écoute la population qui veut réellement aider celles et ceux qui souffrent et qui ne peuvent pas mettre l’épaule à la roue. En contrepartie, elle souhaite que les mailles du filet social puissent laisser passer les fainéants et autres abuseurs du système. Est-ce trop demander ?