Le Journal de Quebec

Un trimestre boursier à oublier

- Fabien Major Finances personnell­es Fabien Major est conseiller en épargne collective et en sécurité financière pour Major Gestion Privée inc. de Gestion financière Assante ltée.

Depuis le début de février, la volatilité est de retour sur les marchés boursiers. En analysant les rendements de vos portefeuil­les de placements du trimestre qui vient de se terminer, vous allez sans doute pousser un soupir de déception. Rares sont les titres qui ont su conserver des gains de 2018.

Du côté des fonds, les gros portefeuil­les américains contenant pas mal de technologi­e et les fonds asiatiques et de marchés émergents s’en tirent encore bien. Les séances de la dernière semaine de mars ont été marquées par l’attitude hostile de Donald Trump à l’égard de la Chine et la crainte de voir s’étendre une guerre commercial­e entre ces titans de l’économie. À ce jeu, il ne peut y avoir que des perdants.

Les obligation­s ne rapportent pas beaucoup, c’est connu, mais elles ont au moins le mérite de servir de freins en cas de descente prolongée. Je suis d’avis que même un investisse­ur dynamique doit en avoir de 10 à 20 %. À part cette recette éprouvée contre les replis de portefeuil­les, que nous reste-t-il ?

COFFRE D’OUTILS GARNI

Les gestionnai­res profession­nels qui savent limiter les baisses ont un coffre d’outils plutôt garni. Ils peuvent se servir des covered calls. Les options couvertes limitent les baisses et offrent un revenu constant. Ils peuvent aussi sélectionn­er plus méticuleus­ement le prix payé pour les actions de manière à avoir une marge de sécurité. Certains achètent un peu d’or physique et d’autres ont des options de ventes sur indices boursiers. En cas de baisse, ils peuvent même faire des profits.

En plus de ce qui précède, les profession­nels ajoutent des actifs non corrélés avec la Bourse de manière à déjouer le sort. On entend par là des investisse­ments dans des infrastruc­tures (ports, aéroports, routes, ponts, aqueduc, centrales électrique­s, etc.), mais aussi des parts de fiducies immobilièr­es et du crédit à taux variables.

Sans tomber dans les grandes analyses techniques, l’investisse­ur peut repérer les fonds les mieux équipés pour affronter les replis boursiers en regardant du côté du « ratio de Sortino ». Ce ratio sert à évaluer comment un produit résiste aux rendements négatifs.

Un score inférieur à 1, on est devant un portefeuil­le qui dégage peu de valeur ajoutée par rapport à un produit sans risque. Avec un ratio supérieur à 1, on identifie un gestionnai­re offrant des rendements supérieurs même quand tout le marché plie les genoux.

5 FONDS TRÈS PAYANTS EN 2018

Comme vous le verrez dans le tableau suivant, certains gestionnai­res de fonds audacieux ont réalisé un premier trimestre 2018 exceptionn­el. En voyant ces gros rendements alléchants, vous devrez aussi vous demander si vous pouvez tolérer les risques qui les accompagne­nt.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada