Un trimestre boursier à oublier
Depuis le début de février, la volatilité est de retour sur les marchés boursiers. En analysant les rendements de vos portefeuilles de placements du trimestre qui vient de se terminer, vous allez sans doute pousser un soupir de déception. Rares sont les titres qui ont su conserver des gains de 2018.
Du côté des fonds, les gros portefeuilles américains contenant pas mal de technologie et les fonds asiatiques et de marchés émergents s’en tirent encore bien. Les séances de la dernière semaine de mars ont été marquées par l’attitude hostile de Donald Trump à l’égard de la Chine et la crainte de voir s’étendre une guerre commerciale entre ces titans de l’économie. À ce jeu, il ne peut y avoir que des perdants.
Les obligations ne rapportent pas beaucoup, c’est connu, mais elles ont au moins le mérite de servir de freins en cas de descente prolongée. Je suis d’avis que même un investisseur dynamique doit en avoir de 10 à 20 %. À part cette recette éprouvée contre les replis de portefeuilles, que nous reste-t-il ?
COFFRE D’OUTILS GARNI
Les gestionnaires professionnels qui savent limiter les baisses ont un coffre d’outils plutôt garni. Ils peuvent se servir des covered calls. Les options couvertes limitent les baisses et offrent un revenu constant. Ils peuvent aussi sélectionner plus méticuleusement le prix payé pour les actions de manière à avoir une marge de sécurité. Certains achètent un peu d’or physique et d’autres ont des options de ventes sur indices boursiers. En cas de baisse, ils peuvent même faire des profits.
En plus de ce qui précède, les professionnels ajoutent des actifs non corrélés avec la Bourse de manière à déjouer le sort. On entend par là des investissements dans des infrastructures (ports, aéroports, routes, ponts, aqueduc, centrales électriques, etc.), mais aussi des parts de fiducies immobilières et du crédit à taux variables.
Sans tomber dans les grandes analyses techniques, l’investisseur peut repérer les fonds les mieux équipés pour affronter les replis boursiers en regardant du côté du « ratio de Sortino ». Ce ratio sert à évaluer comment un produit résiste aux rendements négatifs.
Un score inférieur à 1, on est devant un portefeuille qui dégage peu de valeur ajoutée par rapport à un produit sans risque. Avec un ratio supérieur à 1, on identifie un gestionnaire offrant des rendements supérieurs même quand tout le marché plie les genoux.
5 FONDS TRÈS PAYANTS EN 2018
Comme vous le verrez dans le tableau suivant, certains gestionnaires de fonds audacieux ont réalisé un premier trimestre 2018 exceptionnel. En voyant ces gros rendements alléchants, vous devrez aussi vous demander si vous pouvez tolérer les risques qui les accompagnent.