Le Journal de Quebec

Six questions à Martin Perizzolo

L’humoriste propose son premier spectacle solo

- SANDRA GODIN

Martin Perizzolo sillonne le Québec pour la première fois, en 22 ans de carrière, avec un spectacle où il aborde une variété de sujets comme les technologi­es, la consommati­on et son apparition épique à l’émission Expédition extrême. Voici six questions qu’on a posées à ce passionné de standup, qui sera de passage à la Salle Albert-rousseau les 6 et 7 avril. Tu as été le premier à lancer ton spectacle cet automne, juste avant une très longue série de premières médiatique­s. Puis, le scandale Rozon a éclaté. Avec le recul, étaitce un bon moment pour lancer ton spectacle ? Je pense que oui. Il va toujours y en avoir des shows, et ils vont être meilleurs à chaque fois. L’offre est grande, mais de qualité. On est dans l’âge d’or de l’humour, c’est un bon moment pour en faire. Je suis content d’être là, mais évidemment, c’est dur, faire sa place.

Tu effleures la question du consenteme­nt dans ton spectacle. Est-ce que tu crois que l’industrie de l’humour a vécu un tournant cet automne ? Je pense que la société a vécu un tournant. Ça va au-delà de l’industrie. Évidemment, on en a parlé beaucoup parce que ce sont des personnali­tés qui étaient impliquées là-dedans. Mais ça se passe partout. Il était temps qu’on en parle. Même si on a découvert des choses pas super belles, il y a beaucoup de lumière dans tout ce mouvement-là.

Le public t’a connu comme comédien, souvent dans des personnage­s de gars un peu niaiseux. Est-ce un avantage ou un désavantag­e ?

C’est une bonne question. Je pense que c’est un avantage. Ce sont trois rôles qui ont marqué chacun leur public. Il y en a qui ont eu beaucoup plus de rôles que moi, mais ce n’est pas tout le monde qui a eu des rôles qui ont marqué autant. Je me trouve bien chanceux.

Anthony Kavanagh a pris la relève dans les publicités des Fromages d’ici. Était-ce ta décision de ne plus faire partie de ce projet ? Il n’y a pas de mésentente, c’était une décision réciproque des deux côtés. Pendant les tournages de la dernière série de publicités, j’ai développé une intoléranc­e au lactose. C’était comme un signe que j’avais fait le bon choix de cesser de faire ça. Je n’avais pas l’intention de réapparaît­re dans les nouvelles publicités, mais j’ai dit oui pour une dernière, question de faire une passe sur la palette à Anthony.

Quels sont tes projets cette année ? Je commence déjà à écrire un deuxième spectacle. Mon objectif est de le sortir à la fin 2019. Je participe à plein de soirées laboratoir­es pour tester du nouveau matériel. Pour moi, c’est essentiel de faire ça, ça me garde vivant. Même si un jour je ne fais plus ce métier et que je me trouve une job, je vais continuer à faire du stand-up toute ma vie.

Est-ce que ça veut dire que tu as déjà pensé à faire autre chose ? Oui, j’y ai déjà pensé. J’ai eu la chance de toujours bien gagner ma vie en humour, je suis parmi les chanceux qui travaillen­t beaucoup. Mais il y a trois ou quatre ans, j’ai fait un gros projet de rénovation­s chez nous. J’ai adoré ça. Il y a quelque chose de très concret et de physique là-dedans qui m’a beaucoup plu. Si un jour on ne veut plus de moi, je serais super heureux de faire ça, ce ne serait même pas comme un plan B.

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Martin Perizzolo

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