« Calcul politique » de la CAQ, selon Proulx
Le ministre critique la position du parti sur le 3e lien
La CAQ agit par pur calcul politique et cherche une porte de sortie quand elle promet de recentrer la zone d’étude pour le troisième lien uniquement sur le secteur de l’île d’orléans, estime Sébastien Proulx.
Le ministre responsable de la Capitale-nationale a pourfendu cette promesse faite mardi par Éric Caire. L’appel d’offres actuel demande aux professionnels d’étudier toutes les options de localisation, entre Saint-augustin et la Côte-de-beaupré.
Selon M. Proulx, la CAQ essaie ainsi de se tirer d’un mauvais pas. « Je pense que M. Caire et la CAQ sont à la recherche d’un calcul politique dans la mesure où ils essaient d’atterrir sur leurs pieds. M. Legault n’est pas là depuis deux, trois semaines. Depuis l’annonce du projet de transport structurant. Il n’est pas dans les radios et dans les émissions d’affaires publiques à Québec. Pourquoi ? Parce qu’à mon avis, il se cherche une porte de sortie. Ils n’avaient qu’un seul projet : un pont ou un tunnel pour le troisième lien. »
« MAUVAISE IDÉE »
L’idée de limiter la zone d’étude est « mauvaise », selon Sébastien Proulx. Le bureau de projet a le mandat d’analyser la mobilité dans l’ensemble de la région, dit-il. Et le meilleur moyen d’arriver « à la meilleure solution au meilleur coût possible » est selon lui d’étudier la question plus largement.
« Le restreindre autour de l’île d’orléans m’apparaît de dire : “Je le veux à tout prix, je le veux là. Et je vais me faire imposer ce que ça coûte.” »
Il soupçonne la CAQ de vouloir « diviser l’île en deux et de faire passer une partie tunnel, et une partie pont et faire passer une autoroute en plein milieu de l’île ».
Le maire de Québec, Régis Labeaume, n’a pas voulu sauter dans le débat. Il a répété hier qu’il attend d’avoir le « gain net » pour sa ville en termes de circulation. « Je pense qu’on doit faire un travail scientifique. Faut laisser le bureau de projet faire son travail. C’est un projet qui est énorme et il faut faire le choix en tout état de cause. »