Le Journal de Quebec

Grand ménage à la raffinerie Jean-gaulin qui fermera 60 jours

236 M$ seront investis en 2018 pour l’inspection et la mise à niveau des équipement­s

- DIANE TREMBLAY

La raffinerie Jean-gaulin, qui répond à 70 % de la demande de pétrole au Québec, cessera temporaire­ment ses activités pendant 60 jours pour permettre la réalisatio­n d’importants travaux, à compter du 8 avril.

Énergie Valero investira 500 M$ d’ici les quatre prochaines années, dont 236 M$ en 2018 qui seront consacrés en grande partie à la réalisatio­n de ce projet.

« On arrête au complet pour réaliser des travaux d’entretien, de nettoyage, d’inspection et de réparation au besoin. C’est une opération majeure que l’on exécute tous les cinq ans », a expliqué Martine Péloquin, vice-présidente et directrice générale de la raffinerie.

Les 500 employés seront mis à contributi­on, en plus des nombreux sous-traitants qui seront appelés. Au total, 1400 travailleu­rs contribuer­ont à cette opération qui monopolise­ra des ressources sept jours par semaine, 24 heures par jour. Le dernier arrêt du genre remonte à 2013.

« On planifie cet arrêt depuis presque deux ans. Il y a une séquence ordonnée que l’on doit respecter. Lorsqu’on arrête la raffinerie, il faut dépressuri­ser nos équipement­s en utilisant notre torchère. On ne peut pas tous les dépressuri­ser en même temps. Il faut respecter les capacités de dépressuri­sation, tout en protégeant nos équipement­s », a poursuivi Mme Péloquin.

INVENTAIRE­S ÉLEVÉS

Énergie Valero a prévu le coup en constituan­t des inventaire­s élevés. De plus, des bateaux-citernes arriveront au quai de la raffinerie avec des produits finis pour la période que dureront les travaux.

« On va assurer l’approvisio­nnement. Il y a des produits qui vont arriver des États-unis en provenance d’autres raffinerie­s appartenan­t à Valero », a ajouté la vice-présidente et directrice générale.

Il existe deux raffinerie­s au Québec. À part Jean-gaulin, avec sa capacité de production de 265 000 barils par jour, on retrouve Suncor à Montréal, capable de produire 137 000 barils par jour.

D’AUTRES PROJETS

Parmi les autres projets à venir, Valero prévoit construire une nouvelle usine de traitement des eaux au coût de 40 M$ en 2019. Un autre investisse­ment de 60 M$ est prévu pour réduire le soufre dans les essences, avec l’entrée en vigueur de nouvelles réglementa­tions.

Un deuxième arrêt, cette fois-ci plus petit, est prévu vers la fin 2019. « Cette année, c’est tellement gros qu’il n’y a pas assez de main-d’oeuvre pour faire toutes les unités en même temps. Ce second arrêt ne nécessiter­a pas l’arrêt complet de la raffinerie. Seulement de quelques unités », a mentionné Mme Péloquin.

La raffinerie Jean-gaulin génère des millions de dollars en retombées économique­s, avec 1200 fournisseu­rs, dont 400 dans la région de Québec.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Malgré la tempête, les équipes étaient à l’oeuvre hier pour préparer l’arrêt de la production à la raffinerie Jean-gaulin de Lévis. Sur la photo, de gauche à droite, Yves Lachance, directeur de la planificat­ion des arrêts, Jean Baron, directeur constructi­on et entretien majeur, Francine Marois, directrice principale groupe technique, Martine Péloquin, vice-présidente et directrice générale de la raffinerie Jean-gaulin, Carl Marcotte, directeur principal des opérations, et Pierre Martel, directeur principal entretien.
PHOTO STEVENS LEBLANC Malgré la tempête, les équipes étaient à l’oeuvre hier pour préparer l’arrêt de la production à la raffinerie Jean-gaulin de Lévis. Sur la photo, de gauche à droite, Yves Lachance, directeur de la planificat­ion des arrêts, Jean Baron, directeur constructi­on et entretien majeur, Francine Marois, directrice principale groupe technique, Martine Péloquin, vice-présidente et directrice générale de la raffinerie Jean-gaulin, Carl Marcotte, directeur principal des opérations, et Pierre Martel, directeur principal entretien.

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