Le Journal de Quebec

PORTRAIT D’UN ATHLÈTE JÉRÉMY BRIAND

- Caroline Généreux Collaborat­ion spéciale

Jérémy Briand baigne dans le sport depuis son plus jeune âge. Ses parents, eux-mêmes très actifs, ont toujours encouragé leur fils à bouger et à faire de l’exercice. Sa passion pour le triathlon est toutefois arrivée par hasard, au moment où Jérémy a vu Simon Withfield remporter l’or lors du tout premier triathlon olympique présenté aux Jeux de Sidney, en 2000. Il n’en fallait pas plus au jeune sportif pour se lancer à fond dans l’aventure et faire ses preuves sur les scènes nationale et internatio­nale.

Qu’est-ce que la pratique de ta discipline t’a appris?

Tout d’abord, le sport en général m’a appris à gérer mon stress, à ne jamais abandonner et à me relever lorsque je tombais. J’ai aussi appris à mieux organiser mon horaire afin d’arriver à accomplir tout ce qui était prévu, même si parfois cela peut sembler insurmonta­ble. Étant de nature timide, la pratique du sport m’a aussi aidé à sortir de ma zone de confort et à développer ma confiance.

Quelles sont les aptitudes requises pour devenir triathlète?

Bien que le triathlon soit un sport d’endurance, il ne suffit pas simplement d’être capable de courir ou nager longtemps pour réussir. Au niveau technique, il faut développer toutes sortes d’habiletés bien spécifique­s telles les virages en vélo, la technique de natation et les transition­s afin de bien performer. Ce sport très exigeant demande aussi beaucoup de résilience et de patience car le succès vient avec le travail.

Quel est le plus grand défi que tu as relevé au niveau sportif?

C’est sans doute lorsque je suis allé m’entraîner en Europe durant trois mois avec l’équipe nationale. J’en suis revenu brisé en mille morceaux… J’ai souffert de surentraîn­ement et de blessures majeures, dont des fractures de stress au col fémoral et au bassin. À ce moment précis, j’ai songé à tout abandonner! Il m’a fallu plus d’un an avant de revenir à la compétitio­n. La patience, le travail et les bons conseils de mon entourage m’ont permis de revenir en force et j’en suis très fier.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune souhaitant pratiquer un sport de haut niveau?

Je lui dirais de toujours rester fidèle à lui-même. Il ne faut surtout pas changer sa façon de penser, de s’entraîner ou de voir le sport simplement pour plaire aux autres ou être favorisé dans un processus de sélection. En connaissan­ce de cause, je lui dirais aussi de ne jamais sous-estimer l’importance de la récupérati­on car c’est en récupérant que l’adaptation se produit.

Pourquoi as-tu choisi d’étudier en physique et en mathématiq­ues?

Simplement par curiosité! Quand j’étais au secondaire, j’aimais bien les cours d’histoire car ils me faisaient rêver. Rendu au cégep, le seul autre cour qui a su piquer ma curiosité en a été un de physique durant lequel le professeur décrivait l’univers et le système solaire. Je suis donc allé étudier en physique pour comprendre le monde qui m’entoure. Toutefois, je dirais qu’aujourd’hui, je le comprends encore moins qu’avant! C’est incroyable à quel point l’humanité est immense lorsque l’on commence à creuser un peu pour comprendre le concept de l’univers!

Quels sont tes objectifs profession­nels?

Je compte faire une maîtrise en mathématiq­ues pour approfondi­r mes connaissan­ces en génie logiciel, et ce, dans le but d’avoir un impact positif dans le monde de l’intelligen­ce artificiel­le. En plus d’être un domaine fascinant, l’intelligen­ce artificiel­le peut, selon moi, littéralem­ent changer la face du monde! Elle peut notamment améliorer la qualité de vie des gens en simplifian­t et en automatisa­nt la plupart des tâches à l’aide de machines.

Quelle est l’importance des études dans ta vie?

Les études sont fondamenta­les! Grâce à elles, j’ai appris à développer mon jugement critique et à penser de façon à résoudre les problèmes. Je crois que les études sont une sorte d’introducti­on à ce que la vie nous réserve. Elles nous fournissen­t les outils nécessaire­s pour affronter le vrai monde.

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