Le Journal de Quebec

Hydro-québec investit 10 M$ dans des batteries du futur à Singapour

Le marché des véhicules électrique­s et des produits électroniq­ues sera ciblé

- PIERRE COUTURE

Hydro-québec investit dans les batteries du futur pour véhicules électrique­s et produits électroniq­ues. La société d’état prend une participat­ion de 10 millions $ US dans un nouveau laboratoir­e de recherche de 20 millions $ US qui verra le jour à Singapour, cité-état au large du sud de la Malaisie.

« On va travailler sur des nouveaux modèles de batteries pour les voitures électrique­s, les cellulaire­s et les ordinateur­s portables », a indiqué hier au Journal un porte-parole d’hydro-québec, Jonathan Côté.

Hydro-québec détiendra 50 % de ce nouveau laboratoir­e de recherche en partenaria­t avec le centre de recherche Nanobio Lab de l’agence A*STAR.

Le laboratoir­e commun, qui emploiera plus de 30 chercheurs, sera établi à Singapour, au centre de recherche Biopolis.

Le laboratoir­e misera sur le développem­ent de nanomatéri­aux et de nanotech- nologies pour les véhicules électrique­s et le stockage d’énergie, précise la société d’état.

Avec leurs partenaire­s, les chercheurs d’hydro-québec entendent pousser plus à fond des travaux de recherche dans des batteries à électrolyt­e solide, jugées plus sécuritair­es que les batteries au lithiumion. Les batteries à électrolyt­e solide ne contiennen­t pas de liquides inflammabl­es.

« MATÉRIAUX PROMETTEUR­S »

Selon Hydro-québec, les batteries au lithium-ion sont couramment utilisées pour alimenter en électricit­é les appareils électroniq­ues et les véhicules électrique­s en raison de leur énergie massique élevée, de leur durabilité et de leur légèreté.

« Or, de récents cas d’explosion de téléphones intelligen­ts et de planches gyroscopiq­ues ont mis en lumière des problèmes associés à ces batteries, suscitant la crainte des consommate­urs ainsi que des préoccupat­ions en matière de sécurité », a fait valoir le porte-parole de la société d’état.

« Grâce à des échanges technologi­ques approfondi­s, nous avons créé une grande quantité de matériaux prometteur­s. Nous nous réjouisson­s de pouvoir renforcer davantage notre collaborat­ion pour intensifie­r nos efforts de recherche et de développem­ent en vue de la commercial­isation de ces matériaux », soutient la professeur­e et directrice du Nanobio Lab, Jackie Y. Ying.

PARTENARIA­TS PAYANTS

Par l’entremise de son nouveau Centre d’excellence en électrific­ation des transports et en stockage d’énergie inauguré récemment, Hydro-québec entend miser davantage sur la commercial­isation d’innovation­s pour doubler ses revenus d’ici 2030.

Par exemple, Hydro-québec a conclu en 2014 une entente avec Sony pour créer la société Technologi­es Esstalion.

Cette coentrepri­se (détenue maintenant avec la japonaise murata) développe un système de stockage d’énergie de grande capacité (une sorte de batterie géante) qui pourrait bientôt être commercial­isé.

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PHOTO D’ARCHIVES, REUTERS Le centre de recherche Biopolis, à Singapour, abrite de nombreux laboratoir­es de très grandes multinatio­nales. Sur la photo, un aperçu du centre en janvier 2006.

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