Des enseignants d’exception recherchés
Pour souligner le travail d’enseignants d’exception, Le Journal part de nouveau à la recherche des meilleurs profs du Québec.
Augmentation du nombre d’élèves en difficulté, classes surchargées, manque de financement, pénurie d’enseignants et précarité… Les profs sont nombreux à dénoncer leurs conditions de travail, qui se sont alourdies au cours des dernières années, selon le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE).
Or malgré un contexte difficile, plusieurs se dévouent au quotidien et parviennent à faire de véritables petits miracles en classe, en poussant des jeunes à se dépasser et à croire en eux. Passionnés, ils transmettent à des milliers d’élèves le goût d’apprendre, sans se douter parfois qu’ils marqueront un point tournant dans la vie de certains jeunes.
Au cours des prochaines semaines, nos lecteurs – parents, élèves, collègues - sont invités à identifier des profs d’exception qui font la différence au quotidien dans la réussite des élèves.
L’exercice, qui a été réalisé la dernière fois en 2016, avait permis de dénicher de véritables perles rares, qui se sont distinguées par leur dévouement, leur patience et leur passion. Une dizaine d’enseignants seront retenus parmi les candidatures soumises, même si des milliers d’autres profs mériteraient aussi de voir leur travail souligné.
LE PROF QUI FAIT LA DIFFÉRENCE
À l’école, ce sont d’abord les enseignants qui font la différence dans la réussite de leurs élèves, affirme le directeur du CRIFPE, Maurice Tardif, qui parle de « l’effet-prof ». « Un bon prof, c’est quelqu’un qui va faire apprendre ses élèves », lance-t-il.
S’il n’existe pas de portrait-robot de ce qu’est un bon prof, différentes études tendent à démontrer qu’un bon enseignement est basé sur des approches efficaces et explicites, loin de l’enseignement magistral et traditionnel, ou encore sur la capacité de s’adapter à différents types d’élèves, explique M. Tardif.
Un bon prof saura aussi comment bien gérer les élèves les plus turbulents, afin que les problèmes de comportement et de disciplines ne nuisent pas aux apprentissages en classe, ajoute-t-il.
Mais au-delà des aptitudes et compétences, il reste le facteur humain, qui compte pour beaucoup dans l’équation. « Il n’y a pas de recette magique ou miracle, affirme M. Tardif. Il faut aimer travailler avec les enfants et croire au potentiel de chacun de ses élèves. »