Trump condamne l’implication russe
Le président américain pointe l’administration Poutine à la suite de l’attaque chimique menée en Syrie
AFP | Pour la première fois depuis qu’il est président des États-unis, Donald Trump a attaqué personnellement le président russe, Vladimir Poutine, hier, en pointant sa responsabilité dans une « attaque chimique insensée » en Syrie.
« La zone des atrocités est confinée et encerclée par l’armée syrienne, la rendant totalement inaccessible au reste du monde. Le président Poutine, la Russie et l’iran sont responsables de leur soutien à l’animal Assad. Il faudra payer le prix fort », a écrit le président sur le réseau social Twitter, hier, sans dire clairement qui devra payer quel prix.
Une attaque chimique présumée du régime syrien, samedi, a fait des dizaines de morts à Douma, en banlieue de la capitale syrienne Damas.
Il s’agirait de la première fois depuis qu’il est président que Donald Trump attaque publiquement Poutine en le nommant, selon CNN.
Son conseiller à la sécurité intérieure, Tom Bossert, a lui déclaré hier sur la chaîne ABC qu’il n’écartait pas l’action militaire en Syrie.
LES RUSSES NIENT
La Russie a répliqué en affirmant que le régime syrien, son allié, n’avait pas employé d’armes chimiques lors de ses raids contre les rebelles à Douma, contrairement à ce que soupçonnent les États-unis.
« Nous démentons fermement cette information », a déclaré le général Youri Evtouchenko, selon des propos rapportés par les agences russes.
« Nous sommes prêts, une fois que Douma sera libérée, à envoyer immédiatement des spécialistes russes en défense nucléaire, chimique et biologique pour recueillir les données qui confirmeront que ces assertions sont montées de toutes pièces », a-t-il ajouté.
MISE EN GARDE
Moscou a mis en garde Washington contre une « intervention militaire pour des prétextes fabriqués » en Syrie qui pourrait « mener aux plus lourdes conséquences ».
Le 7 avril 2017, Donald Trump avait ordonné une frappe sur une base aérienne syrienne où étaient stockées, selon les Américains, les armes chimiques ayant servi à l’attaque contre la ville contrôlée par les rebelles trois jours plus tôt.
Mais il a déclaré ces derniers jours qu’il souhaitait voir ses troupes quitter la Syrie, sans donner de date précise.
Donald Trump a aussi reproché à son prédécesseur, Barack Obama, ne pas avoir mis à exécution en 2013 sa menace de frapper le régime de Bachar al-assad en cas d’attaque chimique.
Si cela avait été le cas, « le désastre syrien serait terminé depuis longtemps ! L’animal Assad serait désormais histoire ancienne », a-t-il assuré.