Régis Labeaume estime que le tramway a la voie libre
SAN FRANCISCO | « Très satisfait » des consultations sur le transport structurant jusqu’à maintenant, le maire Régis Labeaume considère plus que jamais qu’il a la « légitimité » pour réaliser le projet.
« Ceux qui viennent dans les consultations sont contre les projets habituellement », analyse-t-il.
Cette fois, sur les 1150 participants aux quatre rencontres de consultations organisées jusqu’à maintenant, ceux qui se sont pointés au micro pour se prononcer en défaveur du projet étaient « rarissimes », a-t-il constaté.
« On est très satisfaits, très contents », se réjouissait le maire hier, en route pour une mission de promotion touristique et économique en Californie.
À COURT D’ARGUMENTS
Pour M. Labeaume, l’opposition n’a plus d’arguments valables contre le réseau.
Sur plus d’un millier de personnes, « il n’y en a pas cinq qui ont demandé un référendum », soutient-il.
Son administration a toute la latitude nécessaire et l’appui de la population pour mettre en branle son projet de tramway-trambus.
« Avec les consultations qu’on a faites, c’est clair qu’on est légitimes. Le monde est dans le comment. On n’est plus dans le pourquoi. Les critiques qu’on entend, c’est : “Pourquoi le tramway ne va pas jusque chez nous ?” On est dans le détail. »
« Le gros test, c’était à Beauport, Charlesbourg. Un test passé haut la main », dit-il, puisque le projet y a été très bien accueilli.
DESSERTE DU NORD BONIFIÉE
Régis Labeaume dit avoir bien compris le message des citoyens du nord-ouest de la ville, qui se sentaient quelque peu rejetés du projet. Il a rappelé hier qu’il s’est engagé à réinvestir de l’argent municipal pour bonifier la desserte en transport en commun dans les secteurs de Val-bélair, Loretteville, Neufchâtel.
« Les gens ne disaient pas que le projet est mauvais. Ils se demandaient en quoi ça les concernait. Malheureusement, le tramway ne peut pas aller partout. »
Pour Régis Labeaume, il était important de se tenir à la limite de 3 milliards $ pour le tramway-trambus. « On voulait sortir avec zéro dette. Au-delà de 3 milliards $, je n’aurais pas été capable de convaincre le gouvernement de financer à 100 %. »
Puisque certaines personnes ont dû rebrousser chemin parce que la salle était bondée samedi à Sainte-foy, la Ville a annoncé qu’une dernière séance serait ajoutée la semaine prochaine.