Des sites d’accès à la rivière Montmorency pourraient fermer
Prisés des amateurs de plein air, de kayak et de canot, des accès à la rivière Montmorency pourraient fermer faute de relève dans l’association qui en est gestionnaire.
Fondé il y a près de 20 ans par des citoyens, le Groupe d’accès à la Montmorency (GAM) est propriétaire de deux terrains dans le nord de Sainte-brigittede-laval et sur l’île Enchanteresse, qu’il rend accessible gratuitement au public.
Les lieux sont connus des canoteurs, kayakistes et pêcheurs de la région.
L’organisme, qui fonctionne avec des moyens modestes, fait face à un défi de personnel alors que deux de ses membres de longue date quitteront bientôt le conseil d’administration.
Deux autres gestionnaires ont aussi fait part de leur envie de quitter le navire.
Or, le « sang neuf » tant espéré à la tête de l’association ne se manifeste pas.
RESPIRATEUR ARTIFICIEL
« Faute de relève, le GAM disparaîtra et avec lui les sites d’accès », écrit sans détour l’organisme sur son site web.
Ce faisant, « l’accès à la rivière Montmorency serait très difficile sinon impossible », peut-on lire.
L’organisme invite donc la communauté d’utilisateurs à se manifester mercredi pour une assemblée générale.
L’association compte environ 150 membres.
Joint par Le Journal, l’actuel président du Groupe d’accès à la Montmorency confirme que la situation, si elle perdure, pourrait compromettre les accès à la rivière.
« Cette année, le GAM serait un peu sur le respirateur artificiel, mais dans un an ou deux, la question se poserait de façon vraiment plus aiguë », craint Jean Bernier.
Il juge que ce serait une perte énorme pour les canoteurs et les kayakistes de la région, puisque « de toutes les rivières qui sont sur le territoire de la Ville de Québec, c’est celle dont le débit est le plus important, et c’est la plus sauvage ».
DU POTENTIEL
Pour M. Bernier, toute cette situation est désolante en raison du potentiel que possède, d’après lui, la rivière Montmorency.
Depuis un an, il plaide auprès des municipalités de la communauté urbaine de Québec pour qu’on y mette en place un plan de développement.
Avec l’ex-président du Groupe d’accès à la Montmorency, Pierre Boulay, il caresse le rêve d’un « corridor vert, bleu et blanc » sur la Montmorency, avec plus d’accès à la rivière et des sentiers permettant la pratique du vélo, l’été, et du ski de fond, l’hiver.
M. Bernier espère que la Ville de Québec, ayant démontré de l’intérêt pour mettre en valeur ses rivières depuis quelques années, portera une écoute attentive à ces propositions.