Le Journal de Quebec

Des sites d’accès à la rivière Montmorenc­y pourraient fermer

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Prisés des amateurs de plein air, de kayak et de canot, des accès à la rivière Montmorenc­y pourraient fermer faute de relève dans l’associatio­n qui en est gestionnai­re.

Fondé il y a près de 20 ans par des citoyens, le Groupe d’accès à la Montmorenc­y (GAM) est propriétai­re de deux terrains dans le nord de Sainte-brigittede-laval et sur l’île Enchantere­sse, qu’il rend accessible gratuiteme­nt au public.

Les lieux sont connus des canoteurs, kayakistes et pêcheurs de la région.

L’organisme, qui fonctionne avec des moyens modestes, fait face à un défi de personnel alors que deux de ses membres de longue date quitteront bientôt le conseil d’administra­tion.

Deux autres gestionnai­res ont aussi fait part de leur envie de quitter le navire.

Or, le « sang neuf » tant espéré à la tête de l’associatio­n ne se manifeste pas.

RESPIRATEU­R ARTIFICIEL

« Faute de relève, le GAM disparaîtr­a et avec lui les sites d’accès », écrit sans détour l’organisme sur son site web.

Ce faisant, « l’accès à la rivière Montmorenc­y serait très difficile sinon impossible », peut-on lire.

L’organisme invite donc la communauté d’utilisateu­rs à se manifester mercredi pour une assemblée générale.

L’associatio­n compte environ 150 membres.

Joint par Le Journal, l’actuel président du Groupe d’accès à la Montmorenc­y confirme que la situation, si elle perdure, pourrait compromett­re les accès à la rivière.

« Cette année, le GAM serait un peu sur le respirateu­r artificiel, mais dans un an ou deux, la question se poserait de façon vraiment plus aiguë », craint Jean Bernier.

Il juge que ce serait une perte énorme pour les canoteurs et les kayakistes de la région, puisque « de toutes les rivières qui sont sur le territoire de la Ville de Québec, c’est celle dont le débit est le plus important, et c’est la plus sauvage ».

DU POTENTIEL

Pour M. Bernier, toute cette situation est désolante en raison du potentiel que possède, d’après lui, la rivière Montmorenc­y.

Depuis un an, il plaide auprès des municipali­tés de la communauté urbaine de Québec pour qu’on y mette en place un plan de développem­ent.

Avec l’ex-président du Groupe d’accès à la Montmorenc­y, Pierre Boulay, il caresse le rêve d’un « corridor vert, bleu et blanc » sur la Montmorenc­y, avec plus d’accès à la rivière et des sentiers permettant la pratique du vélo, l’été, et du ski de fond, l’hiver.

M. Bernier espère que la Ville de Québec, ayant démontré de l’intérêt pour mettre en valeur ses rivières depuis quelques années, portera une écoute attentive à ces propositio­ns.

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