Des employés qui veulent toujours en faire plus
SAINTE-THÉRÈSE | Le restaurant Boston Pizza de Sainte-thérèse compte dans sa cuisine un employé dévoué qui veut toujours en faire plus, tellement que c’est son patron qui doit freiner ses ardeurs.
Élliott Debut est né avec un léger retard intellectuel. Il a l’âge mental d’un enfant de 13 ou 14 ans. C’est parce qu’il adore cuisiner qu’élliott a voulu travailler dans la restauration.
« Je prépare la pâte à pizza, tout ce qui est de la préparation de légumes et de viande. J’aime cuisiner à la base. J’étais boulanger avant, mais l’entreprise a fermé », raconte celui qui réussit à merveille le risotto et la crème brûlée.
Son patron Alain Piché possède trois franchises Boston Pizza dans la région et il embauche quatre employés vivant avec un handicap intellectuel.
Il se félicite d’avoir ouvert sa porte à ces employés dévoués. S’ils demandent plus de temps à former et plus d’encadrement, ils donnent beaucoup de stabilité à son entreprise en retour.
« Ils veulent travailler, leur plus grande qualité est l’assiduité. Les autres employés sont souvent de passage, mais eux, ils restent », raconte M. Piché.
SUBVENTION
Le gouvernement subventionne le salaire d’élliott à 60 % jusqu’à ce que Québec juge qu’il soit suffisamment autonome pour quitter le programme. Alain Piché est catégorique, Élliott et les autres auront toujours leur place aux restaurants, avec ou sans subvention. Il prévient même les autres candidats lors des entrevues d’embauche.
« Ils font partie de mon équipe, alors si à l’embauche tu me dis que tu n’es pas prêt à travailler avec ces personnes-là, viens pas travailler chez nous », dit-il.
Élliott adore son travail, il veut toujours plus d’heures parce qu’il a un projet en tête et son regard s’illumine quand il en parle.
« Je prévois économiser pour m’acheter un condo, c’est pour ça que je veux augmenter mes heures. Je fais du 32 heures et je veux passer à 40 », explique l’attachant jeune homme.