Le Journal de Quebec

Tiger Woods : une constance à retrouver

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

AUGUSTA | À son premier championna­t majeur en deux ans, Tiger Woods n’a pas su placer tous les morceaux du casse-tête au même moment.

Chancelant dans son jeu de fers toute la semaine et ayant éprouvé des difficulté­s sur les verts hier, le golfeur de 42 ans a affiché de l’inconstanc­e. Pour le plus grand retour de l’histoire du monde sportif, on repassera… Les Muhammad Ali et Michael Jordan peuvent dormir l’esprit tranquille.

Le « Tigre » a terminé au 32e rang, à égalité avec Adam Scott et Daniel Berger avec une fiche cumulative de +1. Il était en route pour la normale, mais ses trois roulés sur le vert du 18e trou l’ont relégué dans les chiffres verts.

Sa poussée en ronde finale l’a convaincu qu’il peut encore se battre avec les jeunes loups. Il a rapporté une carte de 69 (-3) hier. Il a donc fait des progrès.

« Si vous m’aviez dit à la même date l’an dernier que je serais ici à participer à ce tournoi, je vous aurais traités de fous, a-t-il répondu à la presse lorsqu’appelé à analyser sa semaine de travail.

« J’avais de la misère à rester assis et marcher, a-t-il ajouté. Donc, être en mesure de jouer, me battre et frapper la balle, c’est tout un changement par rapport à ma situation de l’an dernier. »

CADEAU APPRÉCIÉ

Comme à l’habitude, Woods prendra un long temps de repos après le Tournoi des Maîtres. Il remisera ses bâtons durant un mois afin de s’occuper de ses enfants.

« Je vais m’entraîner en gymnase. La route vers ce tournoi est très difficile et exigeante. J’ai repoussé mes limites pour m’y préparer. Je l’ai fait quatre fois vers la victoire au fil de ma carrière. C’est exténuant. »

Incapable de convertir 75 % de ses chances d’oiselets lors des trois premières rondes, Woods s’est fâché en ronde finale. Il a amassé cinq petits « moineaux » alors qu’il en avait accumulé huit auparavant. Il a même réussi un aigle au 15e trou, une normale 5. Avec cette réalisatio­n vient un cadeau, gracieuset­é de l’augusta National : deux verres en cristal à l’effigie du tournoi.

« Ils iront directemen­t sur le manteau de la cheminée, a-t-il tenu à préciser avec le sourire. Pour une fois, j’ai fait deux bons coups de suite et un bon roulé. »

Si son fer droit avait collaboré dans cette dernière ronde, il aurait fait plus de dommages. Il a d’ailleurs compté trois verts où il a exécuté trois roulés.

UN 65 POUR CASEY

Preuve qu’il ne faut pas baisser les bras sur le parcours, dernier à l’issue des deux premières rondes, Paul Casey a remonté le tableau à grande vitesse, propulsé par sa carte de 65 (-7) hier. À un certain moment, il menaçait le record de parcours et le record du meilleur score (62) d’un majeur.

« Tout peut arriver au golf. Tu survis de justesse au couperet et tout à coup, tu grimpes au tableau. C’est agréable. C’était décevant jusqu’à vendredi soir. Mais finalement, c’est l’une des plus belles expérience­s de ma carrière en raison de mon weekend », a raconté, d’un oeil amusé, celui qui est passé du 46e au 15e rang.

Parmi les faits saillants de la journée, Webb Simpson a réussi deux aigles consécutif­s aux septième et huitième fanions, respective­ment une normale 4 et une normale 5. C’est la quatrième fois de l’histoire du tournoi qu’un golfeur parvient à réaliser cet exploit.

Charley Hoffman est l’auteur du seul trou d’un coup du tournoi. Avec un fer 6 sur une distance d’environ 184 verges, il a réussi le 20e as de l’histoire au 16e trou, le « Redbud ». Un exploit qui lui a assuré une invitation l’an prochain alors qu’il a terminé dans le top 12.

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