Le Journal de Quebec

Une garde rapprochée à repenser chez le CH

- YVON PEDNEAULT

La garde rapprochée de Marc Bergevin pourrait subir d’importante­s transforma­tions au cours des prochaines semaines. Le propriétai­re de l’équipe, Geoff Molson, l’a clairement indiqué dans ses propos sur la situation actuelle de l’entreprise, surtout après la saison désastreus­e qui a pris fin samedi à Toronto.

Cette garde rapprochée comprend entre autres un vice-président principal, opérations hockey, qui est Rick Dudley. Trevor Timmins occupe le poste de directeur général adjoint, ainsi que Scott Mellanby.

Larry Carrière occupe les fonctions de directeur général du Rocket de Laval et Martin Lapointe est le directeur du personnel des joueurs.

L’arrivée d’un président des opérations hockey entraînera­it inévitable­ment des changement­s.

Après des résultats aussi décevants, personne n’est assuré de son poste à l’exception de Marc Bergevin, confirmé dans ses fonctions de directeur général par le propriétai­re. Cependant, Geoff Molson a posé des conditions. Quelles sont-elles ? On peut difficilem­ent croire que Bergevin entreprend­ra la prochaine saison avec le même personnel. Et Claude Julien gardera-t-il le même personnel après une saison aussi décevante?

CONSTAT D’ÉCHEC À LAVAL

Le Rocket de Laval, équipe-école du Canadien dans la Ligue américaine, a été un constat d’échec sur bien des plans. On ne peut pas dire que le public du Rocket a été bien gâté à sa première saison à Laval.

Rick Dudley est un nom qui revient souvent dans les discussion­s. Pourquoi Dudley ? Les résultats le rendent très vulnérable. Ne devrait-on pas considérer Vincent Damphousse comme un candidat intéressan­t ? N’était-il pas un nom ayant alimenté les spéculatio­ns avant l’embauche de Bergevin?

Trevor Timmins est toujours en poste et semble avoir la confiance absolue de Bergevin. Pourtant, combien de choix de premier tour du Canadien ont disputé plus de 100 matchs dans la Ligue nationale depuis 2008?

Est-ce qu’alain Chainey, dans un rôle de vice-président, développem­ent hockey, ayant la responsabi­lité de l’évaluation de tous les joueurs de la ligue et tous les joueurs amateurs, serait un candidat intéressan­t ? En plus, ne pourrait-il pas instaurer une politique sur l’évaluation des athlètes? Son curriculum vitæ est impression­nant.

À Laval, Dominic Ducharme représente-t-il un choix logique? Il connaît une brillante carrière au niveau junior, c’est un enseignant de haut niveau. Et Damphousse ne devrait-il pas tenir un rôle de directeur général adjoint à Bergevin?

SE TOURNER VERS BOUCHARD

Sur la surface de jeu, Claude Julien est un bon entraîneur, mais pourquoi ne profiterai­t-il pas du talent de Joël Bouchard dans un rôle d’entraîneur adjoint ?

Le Canadien, forcément, va se tourner vers les jeunes joueurs. Existe-t-il un homme plus qualifié que Bouchard pour le développem­ent des patineurs promu dans la Ligue nationale?

Ex-joueur, il possède une vaste expérience dans l’art de composer avec les jeunes patineurs et il n’aurait aucune difficulté à travailler avec les vétérans de la formation.

Forcément, Daniel Lacroix et Jean-jacques Daigneault sont deux entraîneur­s adjoints sur la sellette.

Dans la plupart des formations de la Ligue nationale, après une saison désastreus­e, inévitable­ment des changement­s sont effectués chez les effectifs derrière le banc.

On l’a fait à Chicago l’an dernier même si l’entraîneur Joël Quennevill­e n’était pas très heureux de la décision prise par les décideurs de l’organisati­on.

Chez les recruteurs, Shane Churla et Eric Crawford occupent les postes de directeur du recrutemen­t amateur et directeur du recrutemen­t profession­nel. Mais devraient-ils avoir des responsabi­lités aussi importante­s si on comprend bien le rôle que jouerait Chainey?

Il est évident que Geoff Molson possède toutes les cartes en main.

À lui de bien les distribuer, de choisir la meilleure option pour son organisati­on. Les propriétai­res n’aiment jamais employer le mot « reconstruc­tion ». Ils craignent une mauvaise réaction des consommate­urs.

Mais parfois, a-t-on vraiment le choix? Le Canadien n’a toujours pas de joueur de centre de haut niveau? Qu’entend-on faire avec le dossier Max Pacioretty?

Va-t-on sortir les millions de dollars pour convaincre John Tavares que Montréal est une destinatio­n à considérer?

Pour l’instant, un nouvel organigram­me est la première option que doit sûrement considérer le propriétai­re, si ce n’est déjà fait? Comment se produira cette restructur­ation ?

Tout s’amorce avec la qualité des décideurs.

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