« JE VEUX DEVENIR POLICIÈRE »
La première étudiante en techniques policières qui porte le voile au Québec est déterminée à exercer son futur métier avec son hijab. Elle est prête à faire face au débat entourant le port de signes religieux chez les forces de l’ordre.
Au-delà de son aspect symbolique, serait-il sécuritaire pour une policière de porter le hijab ? Le monde du sport s’est déjà chargé de régler cette question.
La designer montréalaise Elham Seyed fait partie des premières personnes dans le monde qui ont cherché à trouver une solution à ce problème.
À la tête de Salam Sports, elle a notamment conçu un hijab pour la police fédérale australienne.
En 2007, les cas d’enfants ou de jeunes athlètes exclues de compétitions sportives parce qu’ils portaient le voile faisaient les manchettes au Québec comme ailleurs. La raison invoquée était la sécurité.
PROTOTYPES
En 2012, la Fédération internationale de football (FIFA) a accepté de tester des prototypes de hijabs sportifs, exigeant que les joueuses ne puissent pas être étranglées si une adversaire tirait sur leur foulard.
Mme Seyed leur a donc présenté un modèle attaché avec des aimants légers qui se détache au moindre serrement.
« Dès que les règles de la FIFA ont été clarifiées, il n’y a plus eu de problème », témoigne Michel Dugas de la Fédération de soccer du Québec.