inovia recrute chez les géants du web... pour les battre
Ses compagnies en portefeuille ont levé 1,11 milliard $ ces 36 derniers mois
Le fonds québécois inovia Capital frappe fort en recrutant deux supervedettes des technos, Google et Blackberry, pour l’aider à mettre au monde les prochains géants du web « Faits au Québec ».
« Je ne veux pas que ça se passe ailleurs. Pourquoi ça se passerait ailleurs ? On a le potentiel de le faire. On a le talent. On a les universités. On a l’intelligence artificielle. On a le capital. Et là, on a le mentorat avec des gens qui l’ont déjà fait », lance l’associé-directeur d’inovia Capital Chris Arsenault.
inovia met la main sur l’ex-vice-président et chef de la direction financière de Google Patrick Pichette, qui y a travaillé jusqu’en 2015.
Le Montréalais a piloté la création d’alphabet, maison mère de Google. Il a plus de 200 acquisitions derrière la cravate et siège au conseil d’administration de Twitter.
La firme de capital de risque séduit aussi l’ancien vice-président aux finances de RIM (Blackberry) Dennis Kavelman, qui a propulsé les revenus de l’entreprise à 15 milliards $ sous sa gouverne avec plus de 14 000 employés dans le monde.
PLUIE D’EMPLOIS
Grâce à l’arrivée de ces deux grosses pointures, Chris Arsenault a l’ambition de créer des milliers d’emplois en propulsant la croissance des compagnies de chez nous, mais il refuse pour l’instant de confirmer la création d’un fonds d’un demi-milliard $ US pour les soutenir.
« Nous ne pouvons pas faire de commentaires sur la possibilité d’amasser ces fonds, car ça irait à l’encontre des règles des Autorités canadiennes en valeurs mobilières et de l’autorité des marchés financiers », se limite-t-il à dire.
Pour Chris Arsenault, il fallait attirer des personnes qui ont l’habitude d’entreprises milliardaires. « Je suis fier de ce que j’ai fait avec inovia, sauf qu’en même temps, quand t’amènes un Patrick Pichette, on monte à un autre niveau », résume-t-il.
Depuis sa fondation, il y a 11 ans, inovia Capital a levé plus de 424 millions $, soit 110 millions $ à son lancement, 134 millions $ en 2011 et 180 millions $ en 2015.
Ces 36 derniers mois seulement, ses compagnies en portefeuille ont levé plus de 1,11 milliard $.
« BONNE NOUVELLE »
Joint par Le Journal, le vice-président Fonds et coinvestissements de la Banque de développement du Canada Karl Reckziegel a salué la « bonne nouvelle » en insistant notamment sur les succès de Luxury Retreats et Lightspeed Retail dans lesquelles inovia Capital a investi.
« C’est vraiment une super nouvelle pour la communauté technologique locale [...] », a conclu le PDG de Busbud, Louis-philippe Maurice, dont l’investisseur principal est inovia Capital.