La magie signée Robert Lepage
La Flûte enchantée sera en vedette au Festival d’opéra
L’association entre Robert Lepage et le Festival d’opéra de Québec se poursuit. Il signera la mise en scène de La Flûte enchantée de Mozart, avec de la magie, des apparitions, des disparitions et des illusions.
L’opéra créé un an avant la mort du compositeur allemand sera présenté le 31 juillet et les 2, 4 et 6 août à la salle Louis-fréchette du Grand Théâtre de Québec.
Il s’agit d’une cinquième collaboration du metteur en scène de Québec après Le Rossignol et autres fables, l’opéra contemporain The Tempest, La Damnation de Faust et L’amour de loin, présentés en 2011, 2012, 2013 et 2015.
La Flûte enchantée mettra en vedette 18 solistes, des acrobates, le Choeur de l’opéra de Québec et l’orchestre symphonique de Québec sous la direction du chef autrichien Thomas Rösner.
Robert Lepage explique que le titre allemand de cette oeuvre se traduit librement par l’appellation « La flûte magique ».
« La flûte est souvent très présente dans les productions que l’on voit, mais la magie n’y est pas. Nous, on s’est dit qu’il y aurait beaucoup de magie », a précisé le metteur en scène, lors du dévoilement de la programmation de cet événement qui se déroulera du 24 juillet au 6 août.
Robert Lepage s’est associé, pour cette production, au scénographe et metteur en scène écossais Jamie Harrison, qui est spécialisé dans une forme de magie qui était très populaire au 19e siècle.
« Il va y avoir des apparitions, des disparitions et des illusions d’optique. La Flûte enchantée est une oeuvre maçonnique qui parle de la lumière et d’une époque où les philosophes, compositeurs, artistes et scientifiques essayaient de sortir le monde de l’obscurantisme et des superstitions. C’est une oeuvre qui est pleine de codes, de pièges et d’allusions », a-t-il indiqué.
La Flûte enchantée raconte la lutte entre la Reine de la Nuit et le grand prêtre Sarastro du royaume de la lumière.
« Les spectateurs vont avoir l’impression que le plateau scénique est vide et qu’il n’y a pas de décor, mais ils vont être étonnés. On a besoin d’un lieu parfaitement noir pour pouvoir y créer les illusions. On rend hommage aux illusions de théâtre du 18e et du 19e siècle », a-t-il dit.
UN ÉVÉNEMENT
L’idée de monter La Flûte enchantée s’est concrétisée il y a quatre ans. « On m’a souvent offert de monter cet opéra, surtout en Autriche, mais j’avais envie de le faire de façon intime et à Québec. J’aime bien l’idée de le faire dans des endroits où cet opéra n’a pas été trop monté. Il l’a été quelques fois à Québec, mais pas autant qu’à Vienne ou à Salzbourg. On veut en faire un événement », a-t-il fait remarquer. L’opéra La Flûte enchantée pourrait être ensuite présenté au Metropolitan de New York, comme ce fut le cas, par le passé, avec The Tempest et L’amour de loin. « Tout ce que je peux dire pour l’instant, c’est que nous sommes associés avec le Met pour ce projet », a-t-il laissé tomber. La huitième édition du Festival d’opéra présentera, a indiqué le directeur général et artistique Grégoire Legendre, une programmation forte et variée avec 10 événements et 42 représentations. Le concert d’ouverture, le 24 juillet, mettra en vedette, dans la Cour du Vieux-séminaire de Québec, les sopranos Suzanne Taffot, Claire de Sévigné, Lauren Margison et Gianna Corbisiero. La Belle Hélène, de Jacques Offenbach, la première visite au Canada de la soprano française Véronique Gens et une version concert de Pelléas et Mélisande, pour souligner le 100e anniversaire de la mort de Debussy, font partie des grands événements de cette huitième édition. La programmation du Festival d’opéra de Québec est en ligne à l’adresse festivaloperaquebec.com.