« Je me sens bien au Québec » – Éric-emmanuel Schmitt
L’auteur à succès sera très présent au Salon international du livre
Le philosophe et écrivain français Éric-emmanuel Schmitt, président d’honneur du Salon international du livre de Québec, jubile d’être de retour au Québec – et à Québec. « Je me sens bien au Québec », affirme-t-il en toute simplicité.
Rencontré hier après-midi, l’écrivain à succès était souriant et détendu, rieur, très heureux d’aller à la rencontre de ses lecteurs. Il n’a pas compté le nombre de voyages qu’il a faits au Québec, mais il remarque que ça s’accélère d’année en année. « Avant je venais tous les deux ou trois ans, puis tous les ans, puis j’en suis arrivé à venir deux fois par an. »
Un lien très intéressant est en train de se tisser entre le Québec et lui. « Il y a de l’explicable et de l’inexplicable. Je me sens bien. J’aime cette terre, j’aime cette nature, j’aime certains bâtiments, j’aime me sentir là. C’est très curieux : pourquoi est-ce qu’on se sent bien quelque part ? »
Il y a également d’autres raisons. « Je connais beaucoup de gens au Québec. J’ai des relations suivies avec plusieurs personnes. J’ai une histoire qui est la mienne, mais qui est tissée de la vôtre. J’ai des points de repère et j’ai fait des découvertes. D’ailleurs, j’ai fait un grand voyage, en faisant la tournée de Monsieur Ibrahim. Je suis allé jusqu’en Abitibi ! J’ai fait 42 représentations et j’ai dit oui partout, pour visiter. Je suis même allé jouer en hydravion à certains endroits ! »
ACCUEIL APPRÉCIÉ
Il apprécie l’attitude chaleureuse des Québécois, leur accueil. « À cause sans doute d’une nature parfois hostile et toujours trop vaste, l’humain a bien conscience de sa communauté. Je trouve que les gens se serrent les coudes, ils vivent ensemble et pas les uns contre les autres », observe-t-il.
« Parce que la chaleur n’est pas forcément à l’extérieur, vous la mettez à l’intérieur, y compris dans les relations humaines. Et parce que, malgré tout, il y a un sentiment de fragilité, de précarité. Vous savez, plus on se sent vulnérable et précaire, plus on est humain. »
Quand il rencontre le public, il apprécie également l’aspect direct de l’expression des sentiments, indifférenciée selon les sexes. « Il y a des hommes qui viennent me dire : “Vous m’avez fait pleurer.” C’est direct. Il n’y a pas cette gêne avec l’émotion et avec le sentiment. »
Cette façon de faire lui fait beaucoup de bien. « Moi, je m’expose, en écrivant : je montre ma sensibilité, je suis à vif, quoi, et à découvert. D’avoir en face de moi des gens qui osent aussi être à découvert, ça me procure un grand réconfort, un grand bien-être. » Éric-emmanuel Schmitt sera en dédicaces de 19 h à 20 h aujourd’hui ; de 12 h 30 à 13 h 30 et de 18 h à 19 h 30 vendredi ; de 10 h 30 à 11 h 30 et de 15 h à 16 h samedi ; de 11 h à 12 h et de 14 h à 15 h dimanche (stand 202). Il participera également à plusieurs activités.