Le Journal de Quebec

Loi spéciale pour ramener les fonctionna­ires au travail

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Le torchon brûle au printemps 1972 entre le gouverneme­nt et ses employés qui ont formé un front commun.

Regroupés contre le gouverneme­nt libéral, 210 000 employés des secteurs public et parapublic de la FTQ, de la CSN et de la CEQ ont déclenché une journée de grève générale le 28 mars.

Le front commun passe à la vitesse supérieure le 11 avril en déclarant une grève générale illimitée. « Paralysie totale des services, mais aucune violence », lit-on dans Le Journal au terme de la première journée.

Mais graduellem­ent, les manifestat­ions se multiplien­t. Le 14 avril, 2000 grévistes provoquent des embouteill­ages en marchant en direction du parlement. Le 16 avril, le premier ministre Robert Bourassa déclare qu’il n’y aura pas de loi matraque. Mais le 21 avril, la loi 19 force le retour des employés à compter du lendemain, au terme d’une grève de 11 jours.

PRISON

En mai, les dirigeants des centrales Louis Laberge (FTQ), Marcel Pépin (CSN) et Yvon Charbonnea­u (CEQ) sont emprisonné­s pour avoir incité des travailleu­rs à désobéir à des injonction­s de retour au travail. Ils seront libérés après de nouvelles manifestat­ions, mais retournero­nt en prison l’année sui- vante. Ils y passeront quatre mois en tout.

En mai, le ministre de la Fonction publique, Jean-paul L’allier, qui deviendra maire de Québec, est remplacé par Jean Cournoyer. Les négociatio­ns reprennent et la nouvelle entente entrera en vigueur en 1974. – Texte et recherche : Martin Lavoie et Stéphane Doré

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