« Piquer leur curiosité, c’est l’essentiel »
Le Salon du livre de Québec a la cote auprès des écoles
Si les jeunes sont épris des nouvelles technologies selon certains, ce sont tout de même près de 16 000 écoliers qui ont défilé au Salon international du livre de Québec dans le cadre de sorties scolaires.
De mercredi à vendredi, au moins 336 autobus se sont arrêtés au Centre des congrès. Ainsi, des milliers de jeunes ont pu rencontrer quelques-uns des 1225 auteurs présents au Salon. « Ça demande toute une logistique ! » lance Johanne Mongeau, responsable des communications pour l’événement.
L’activité est appréciée par les jeunes, assure une enseignante de Québec, qui estime que « piquer leur curiosité, c’est l’essentiel ».
« Les auteurs ont souvent une capacité à se mettre au niveau des élèves et c’est très motivant pour eux. Au retour de l’activité, les enfants ont envie de lire leur nouvel achat, d’en parler aux gens autour d’eux et même d’écrire à leur tour à la manière de leur auteur fétiche », raconte Catherine Shink, soulignant que le caractère social de l’activité amène les élèves à découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux styles littéraires.
Le ministre de l’éducation Sébastien Proulx, qui était sur place pour présenter son livre, juge la sortie « intéressante et importante pour s’initier » à la lecture, « mais aussi pour consolider l’intérêt ».
LE PAPIER, LÀ POUR RESTER
Les nouvelles technologies emportent dans leur sillage de nombreux objets. Le livre papier n’est toutefois pas voué à connaître une telle fin, certifie l’auteure Marie Laberge.
« Le livre est un produit de sensualité. Ça sent quelque chose, on l’ouvre, on le touche. On ouvre les passages qu’on aime. Ce sont des particularités qu’un écran ne nous donne pas », assure l’écrivaine.
« Et il n’y a rien que j’aime autant qu’une personne qui vient me voir avec un de mes livres qu’elle a annoté ! » ajoute Mme Laberge.
Les livres numériques n’avaient d’ailleurs pas suscité d’engouement significatif lors de précédentes éditions du Salon, souligne Johanne Mongeau.
« Si le livre papier était voué à disparaître au profit de la tablette, on n’aurait pas autant d’enfants ici ! » ajoute Mme Mongeau.