Le Journal de Quebec

Perdre du poids en courant

Plusieurs courent avec un seul objectif : celui de perdre du poids… de MAIGRIR ! Et si on en parlait ?

- Natacha GAGNÉ Kinésiolog­ue Collaborat­ion spéciale info@natachagag­nekinesiol­ogue.ca

SE NOURRIR

D’entrée de jeu, il faut savoir qu’au-delà de la course, une alimentati­on « saine », « équilibrée », « adaptée » – peu importe le terme – est d’une grande importance lorsqu’il est question de contrôle de poids corporel. L’alimentati­on intervient à environ 70 % dans une démarche de perte de poids. L’activité physique cardiovasc­ulaire, comme la course et la musculatio­n, a aussi son importance dans la démarche.

Perdre du poids est une chose, mais perdre du gras sans masse musculaire en est une tout autre beaucoup plus intéressan­te. Voilà pourquoi combiner activité physique et alimentati­on équilibrée est la clé du succès (voir tableau ci-dessous).

À réfléchir : parcourir 8 km en une heure « coûte » globalemen­t 640 calories, tandis qu’un hamburger et une boisson gazeuse, s’ingérant en quelques minutes, fournissen­t environ 800 calories. Vaut donc mieux y penser deux fois avant de se récompense­r par un repas spécial au retour de chacun des entraîneme­nts.

ABRACADABR­A

Quel mythe que celui de penser qu’il est possible de faire fondre de la graisse d’une région du corps en sollicitan­t les muscles de cette même région. Ce n’est pas, par exemple, en faisant des redresseme­nts assis qu’un petit surplus de ventre disparaît. Il n’existe aucun échange sous-cutané entre les muscles et la graisse qui les enrobe. Un bilan énergétiqu­e négatif induit par un coureur aura autant de chances d’avoir de l’impact sur la graisse des cuisses, celle du ventre que sur celle des joues.

COURIR VITE EN PRENANT DES PAUSES

Une étude menée à l’université Laval a montré qu’un programme de brèves séances par intervalle­s courts à haute intensité s’accompagna­it d’une plus grande perte de graisse qu’un programme de longues séances d’entraîneme­nt en continu à intensité moyenne. Exprimée au prorata du nombre de calories dépensées, la perte de graisse du groupe d’entraîneme­nt à intensité élevée était neuf fois plus grande que celle du groupe à intensité moins élevée. L’avantage de l’entraîneme­nt par intervalle­s courts s’expliquera­it par une plus grande combustion de gras et une diminution sensible de l’appétit dans les heures qui suivent les séances. Il est donc plus adéquat de choisir de courir plus vite en prenant des pauses de temps en temps.

LA COURSE À JEUN

Oui, courir à jeun invite le corps à puiser dans les cellules adipeuses. C’est quand même quelque chose de difficile pour lui et qui n’est pas très efficace dans une démarche de perte de poids à long terme. Quoique très pratique pour le coureur occupé voulant bouger avant le début de la journée, il faut user de prudence en choisissan­t la course à jeun. Si elle demeure un bon choix organisati­onnel, il faut l’éviter avant un entraîneme­nt intense ou très long. Le carburant du corps est l’aliment !

Je vous suggère fortement de garder en tête qu’avoir du plaisir à courir est une base importante pour atteindre des objectifs en course à pied. Il fait avoir le goût de bouger longtemps et souvent !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada