Le Journal de Quebec

Murray reconnaiss­ant envers Fleury

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

PITTSBURGH | Matthew Murray rangeait son équipement dans le vestiaire des Penguins au centre d’entraîneme­nt, à Cranberry. Il venait de répondre assez laconiquem­ent aux questions des journalist­es locaux. Il restait d’un calme stoïque, comme sur la glace.

Le gardien a quitté la bulle où il se réfugie pour parler d’un autre sujet que celui des Flyers, de l’environnem­ent hostile de Philadelph­ie ou de l’égalité de 1-1 dans la série.

Seul avec le représenta­nt du Journal, le gardien de 23 ans a retrouvé son côté humain en décrivant l’impact d’un ancien coéquipier sur sa jeune carrière : Marc-andré Fleury.

« J’ai appris une tonne de choses de lui, a répondu l’ontarien. Il m’a montré le chemin à suivre. Je ne peux pas identifier une seule leçon importante. D’une façon générale, j’ai compris comment devenir un profession­nel en le regardant et en lui posant des questions. Marc-andré avait une bonne attitude tous les jours, peu importe ce qui se passait. Il était le même gars au lendemain d’une défaite ou d’une victoire. »

Murray savait depuis un bon moment qu’il était pour prendre le flambeau de Fleury comme gardien numéro un à Pittsburgh.

Fleury avait posé un geste d’une grande symbolique en lui remettant la coupe Stanley quelques minutes après une deuxième conquête d’affilée des Penguins, au Bridgeston­e Arena de Nashville, en juin dernier.

« C’était un moment spécial, il n’y a aucun doute, s’est remémoré Murray. Marc-andré n’était pas obligé de me remettre la coupe Stanley, il aurait pu choisir un autre joueur. Mais il ressentait que c’était la bonne chose à faire. Je ne l’oublierai pas. »

UN RÔLE À APPRENDRE

Murray ne s’en cache pas, même s’il a gravé son nom à deux reprises sur le plus précieux des trophées avant même d’obtenir clairement le rôle de numéro un, le longiligne gardien a ressenti les effets du départ de Fleury pour Las Vegas.

« Il y a des moments cette saison où je m’ennuyais de lui, a-t-il admis. Je me fiais à lui énormément à mes deux premières années à Pittsburgh. Ce n’est pas facile quand tu fais le saut dans la LNH, il y a une période d’adaptation et tu dois assimiler plusieurs choses en peu de temps.

Mais je pouvais me tourner vers Marc-andré, je n’avais pas peur de lui poser des questions. Il était généreux pour partager ses expérience­s, il était vraiment une très bonne ressource pour moi. Quand tu te retrouves seul, ça devient différent. Il y a des jours cette saison où j’aurais aimé voir Marc-andré dans le vestiaire. »

À sa première saison sans Fleury, Murray a aussi vécu un drame personnel avec le décès de son père, James.

« Quand tu perds ton père, ce n’est jamais facile, a-t-il dit. C’est un obstacle de la vie. J’ai encore de la difficulté à m’exprimer sur son départ. »

DEUX JEUX BLANCS

Il y a parfois de drôles de hasards. Au premier jour des séries, Murray a signé un jeu blanc dans un gain de 7 à 0 contre les Flyers. Quelques heures plus tard, Fleury et les Golden Knights triomphaie­nt des Kings de Los Angeles 1 à 0.

« Je me réjouis des succès de Flower à Vegas, a répliqué Murray. Il est un grand gardien, il a connu une formidable saison et il est encore très bon en séries. »

Si Murray n’a pas pris le temps de regarder les matchs des Golden Knights, Sidney Crosby a trouvé une façon de voir à l’oeuvre son bon ami.

« Je ne suis pas surpris des succès de Marc-andré, a affirmé le capitaine des Penguins. Les Golden Knights ont une bonne équipe, ils donnent peu de chances de marquer, ils ferment le jeu, et Marc-andré s’occupe du reste. Il y a plusieurs tirs en provenance de l’extérieur. Je sais qu’il est heureux à Vegas et c’est ça le plus important. Il est tellement un bon gars. »

Blessé à la main gauche après une collision avec Claude Giroux, Kristopher Letang n’a pas participé à l’entraîneme­nt des Penguins au UPMC Lemieux Sports Complex. Mike Sullivan a dit que son défenseur étoile a profité d’un congé thérapeuti­que. Il a accompagné ses coéquipier­s à Philadelph­ie.

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PHOTO D’ARCHIVES Marc-andré Fleury et Matt Murray ont été coéquipier­s avec les Penguins.

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