Opposition officielle recherchée
Près de six mois après l’élection municipale, la faiblesse de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec se fait cruellement sentir.
Déjà qu’il a le beau jeu, avec 17 conseillers de son équipe sur 21 au conseil municipal, Régis Labeaume n’a jamais dû dormir aussi bien sur ses deux oreilles que depuis que l’opposition officielle est menée par Jean-françois Gosselin.
S’exprimant difficilement, malgré des discours écrits et annotés au conseil municipal, le conseiller de Sainte-thérèsede-lisieux demeure campé depuis des mois sur ses positions, répétant inlassablement les mêmes rengaines.
Il donne toujours l’impression, comme en campagne électorale, d’être l’homme d’un seul dossier. Je vous laisse deviner lequel…
En ce qui concerne le tramway, M. Gosselin et son collègue persistent à réclamer un référendum envers et contre tous.
Même après les consultations, où une grande majorité de gens se sont exprimés pour le projet, même après s’être dit en accord avec le financement du projet par les deux gouvernements et même s’ils se retrouvent isolés politiquement.
Résultat : les débats sont creux, les idées constructives proposées sont rarissimes et les intérêts des citoyens en pâtissent.
Hier soir, Régis Labeaume a reproché à Jean Rousseau, seul élu de Démocratie Québec, d’avoir « sauté sur sa chaise » pour parler aux journalistes avant le conseil.
Il faut au contraire applaudir le fait qu’au moins un élu de l’opposition se soit donné la peine de rencontrer les journalistes pour leur faire part d’idées et de constats pertinents.
Pour sa part, M. Gosselin se contente très souvent d’acheminer des communiqués rédigés par son équipe.
MAIRE IMPATIENT
Le maire s’est par ailleurs montré impatient, hier soir, lorsque des citoyens ont soulevé des interrogations ou des inquiétudes concernant le projet.
Des gens se plaignent, notamment dans l’arrondissement La Haute-saintCharles, de ne pas être bien desservis par le transport en commun et ils se sentent moins concernés par le tramway-trambus.
Au lieu de soupçonner les citoyens de vouloir « énerver le monde » avec leurs questions et d’adopter le ton condescendant de celui « qui sait ce qu’il fait », M. Labeaume devrait simplement répondre ou, du moins, en laisser le soin à Rémy Normand.
Il en a, après tout, pour au moins trois ans à devoir se prêter à cet exercice plus que nécessaire.