Guerre sans merci
Donald Trump et le FBI sont engagés dans un combat de titans impitoyable. Le vainqueur probable est le FBI.
Trump est trop vulnérable, s’étant comporté toute sa vie comme un menteur, un intimidateur, un homme sans morale et sans scrupules. Il s’est surtout fait beaucoup trop d’ennemis. Ses tweets intempestifs et l’appui aveugle de sa base fanatisée ne suffiront pas à le sauver lorsque Robert Mueller aura fini de tisser sa toile. Pour ne pas se faire piéger, le principal recours du locataire de la Maison-blanche consiste à museler la puissante organisation du FBI, qui en a déjà vu d’autres.
Mais c’est une solution désespérée. Car des membres de son parti ont tracé une ligne rouge à ne pas franchir : congédier Mueller. Ils veulent bien se servir de lui tant qu’il leur est utile, mais ils ne voudront pas couler avec lui.
Trump, le producteur de télé-réalités admis au temple de la renommée de la World Wrestling Association, a fait de son parcours politique une joute de sport extrême. Ce n’est pas d’hier que la vie politique américaine se confond avec l’univers du spectacle.
Un univers qui, aux États-unis, est divisé entre les bons et les méchants. Le hic, pour Trump, c’est qu’il n’est pas du même côté de la clôture que Reagan et Schwarzenegger. Les Américains préfèrent les films dans lesquels ce sont les bons qui finissent par gagner.