Le Journal de Quebec

Le monorail a été évalué et écarté par Labeaume

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec échapperai­t son titre de ville du patrimoine mondial de L’UNESCO si elle avait choisi le monorail au détriment du tramway pour son futur réseau de transport collectif, croit Régis Labeaume.

Solution crédible pour certains, farfelue pour d’autres, le monorail a bel et bien été évalué par la Ville de Québec, a indiqué le maire Régis Labeaume lors d’un point de presse, hier, avant la séance du conseil municipal.

La semaine dernière, plusieurs partisans du monorail et du moteur-roue inventé par le Québécois Pierre Couture ont profité de la cinquième séance de consultati­on publique sur le projet de tramway et trambus pour ramener ce moyen de transport à l’avant-plan. Ils ont vanté les coûts moins élevés au kilomètre, les gains potentiels sur les temps de parcours et l’absence d’inconvénie­nts pour les automobili­stes en raison de la faible emprise au sol.

Le maire a contredit, hier, les arguments du lobby du monorail.

« EXTRÊMEMEN­T CHER »

« On l’a évalué, c’est extrêmemen­t cher. La vitesse dont on parle, on n’est pas convaincus de ça et c’est très invasif dans un milieu urbain. On est dans une ville patrimonia­le ; imaginez un monorail avec ce que ça comporte. On perdrait notre titre de ville patrimonia­le demain matin […] Ça ne fait pas de sens », a-t-il lâché.

Lors des consultati­ons sur le futur réseau de transport structuran­t à l’été 2017, la Ville de Québec avait reçu huit mémoires sur 143 faisant l’apologie du monorail.

« Il y a des choses qui ont déboulé à partir du moment où le gouverneme­nt nous a dit qu’il avait de l’argent disponible pour un tramway. Ça a changé bien des choses. Ceci dit, s’il y avait un moyen qui avait plus de bon sens, on l’aurait pris, mais les trois moyens qu’on offre dans le projet [tramway, trambus, métrobus] sont les meilleurs pour nous autres », a renchéri le maire.

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