Le Journal de Quebec

Du pain sur la planche pour Freeman

L’ancien quart de la NFL tentera d’être l’exception à la règle

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm

VERO BEACH | Lorsqu’une équipe de la Ligue canadienne met un ancien quart de la NFL sous contrat, la question est toujours la même : sera-t-il en mesure de connaître du succès au football canadien ?

C’est également l’interrogat­ion qu’on peut avoir avec Josh Freeman qui a paraphé un contrat de deux saisons avec les Alouettes au cours de la saison morte. L’ancien choix de premier tour des Buccaneers de Tampa Bay en 2009 a connu des hauts, mais surtout des bas dans le circuit Goodell.

Depuis 2013, Freeman n’a joué qu’un match dans la NFL et ce fut avec les Colts d’indianapol­is en 2015. Il a également évolué dans une ligue de développem­ent aux États-unis durant une courte période. Malgré ce temps de jeu limité, le quart de 6 pieds 6 pouces et 240 lb a décidé de tenter sa chance avec les Alouettes, qui sont à la recherche d’un quart de qualité depuis le départ d’anthony Calvillo.

Hier, lors de la première journée du minicamp, Freeman a démontré qu’il était rouillé dans certaines facettes de son jeu. On l’a vu manquer de précision à quelques occasions sur les tracés de passes de ses receveurs et avoir quelques difficulté­s à décocher des passes alors qu’il était en mouvement. Par contre, la puissance de son bras est indéniable.

« Outre le fait qu’il y a un joueur de plus sur le terrain, je dirais que la grosse différence est la largeur du terrain, a indiqué Freeman au Journal de Montréal. Le rythme du jeu est plus rapide, mais ça demeure du football et il y a des défis tous les jours. »

UN ATHLÈTE HUMBLE

Au cours des dernières années, plusieurs anciens quarts de la NFL ont frappé un mur lorsqu’ils se sont amenés dans le circuit canadien. On n’a qu’à penser à Vince Young, Troy Smith, Akili Smith, Eric Couch ou Quincy Carter.

« Je dois seulement me présenter au terrain et travailler fort, a mentionné Freeman. Je dois apprendre des erreurs que les autres commettent. Je dois être le meilleur joueur que je peux être et le meilleur coéquipier possible. C’est mon principal objectif.

« Je sais que rien ne me sera donné sur un plateau d’argent et ça fait partie de la compétitio­n. Je suis conscient que je devrai me battre pour mon poste et je suis très humble par rapport à cette réalité. »

Une chose est sûre : il aura besoin de temps pour se familiaris­er au jeu de la LCF et à ses nouveaux coéquipier­s. Et on a de la difficulté à croire qu’il sera le partant au début de la saison malgré toute sa bonne volonté et sa feuille de route.

UN ESSAI L’AN DERNIER

On se souvient que Freeman avait effectué un essai remarqué pendant le camp des Alouettes à Lennoxvill­e l’an dernier. Toutefois, il n’était pas parvenu à s’entendre avec la formation montréalai­se après plus d’une semaine de négociatio­ns.

« Je suis arrivé tard pendant le camp d’entraîneme­nt et le jeu de la LCF est très différent de ce que j’avais connu dans le passé, a affirmé Freeman. À ce moment-là, la chimie au sein de l’équipe était presque formée en prévision de leur saison régulière.

« Je croyais simplement que ce n’était pas le bon temps pour me joindre à l’équipe. Je n’étais pas assez confortabl­e. »

Cette année, l’histoire est différente. Il est à son poste pour le minicamp et il sera à la même page que ses coéquipier­s lorsque le camp d’entraîneme­nt se mettra en branle le 20 mai au Stade olympique. Il lui reste maintenant à prouver qu’il a toujours sa place dans le football profession­nel.

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PHOTO COURTOISIE ALOUETTES Lors de la première journée du minicamp des Alouettes, Josh Freeman a démontré qu’il était rouillé dans certaines facettes de son jeu.
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